
Le « mois noir », Missiù dù, disent les Bretons. Il commence par la Toussaint, le jour des morts, et se termine par la Saint-André, jour des vampires. C’est tout dire.
Durant tout ce temps, rôdent, errent le long des chemins, des fantômes, des korrigans, des poulpikans ; les sorcières sont de sortie, Baba Yaga sur son balai à califourchon, Jack O’ Lantern, la horde silencieuse des spectres, des crapoussins venimeux, des hantises de toutes sortes…
ON VOIT SURGIR DES FLOTS LE BATEAU NOIR, le Bag-Noz, mais surtout la Cailleac Bheur, la Furieuse aux pets glacés qui sème ses jupons de nuit et ses flanelles de brouillard… nous voilà prévenus.
Mais à bien peser, ces ombres vaporeuses complices de fantasques rencontres, n’engagent-elles pas à rêver, à ouvrir enfin la porte du placard ?

LE LECTEUR DE CONTES ET DE FÉERIES sait qu’il n’a rien à craindre de novembre, il s’installe avec un livre au coin du feu, aux sources rassurantes d’une lueur imaginante, tandis que l’esprit de la maison repose sur son épaule.