Souvenir de lecture…
Lorsque je rentrais du collège par des petites rues de la ville avant de rejoindre la maison de ma grand-mère où mes parents venaient me chercher certains soirs, je passais invariablement devant une petite librairie dans laquelle des tas de livres s’entassaient dans un désordre fascinant. C’est là qu’un soir j’ai découvert sur une pile de livres fraîchement arrivés, « Bilbo le Hobbit » de J. R. R.Tolkien. J’ai lu le résumé et il m’a captivée. Tout mon argent de poche y est passé mais je venais d’ouvrir les portes d’un monde qui ne me quitterait plus. Pas uniquement l’univers de Tolkien, mais le monde imaginaire et enchanteur des livres.
Après ce passage dans l’antre passionnante de la lecture, je partageais avec ma petite sœur un délicieux goûter que ma grand-mère ne manquait jamais de nous préparer. Je me souviens encore de ce bonheur qui se lisait sur son visage lorsqu’elle nous voyait franchir le petit portail de sa cour intérieure, bien souvent elle était déjà là à nous attendre sur le pas de sa porte. Ce qui me manque aujourd’hui c’est son oreille attentive à toutes mes passions et mes divagations, elle n’en finissait pas de sourire et de rire à toutes les anecdotes de la journée que je me faisais un plaisir de raconter en les pimentant copieusement. Je ne savais pas à cet instant que son visage radieux et aimant ferait parti des fruits les plus tendres de ma mémoire, qu’il réapparaîtrait les jours de grisaille — lorsque je doute de tout — pour m’enrober de sa douce présence et raviver ma flamme.
Pour moi, Bilbo est lié à tout jamais à ce moment de mon enfance ou j’avais encore mes ailes d’ange car je planais sur la vie avec une légèreté paisible et émerveillée, sûrement due au charme insouciant de la jeunesse et à la présence bienveillante de ma grand-mère.
Le Hobbit est le premier récit publié par J. R. R.Tolkien, linguiste et professeur d’université, en 1937. Il l’a d’abord composé pour ses enfants, auxquels il destinait cette histoire tirée de l’univers qu’il imaginait depuis plus de vingt ans. Christopher, son fils cadet, est le premier destinataire de ce récit. Enfant, il était aussi le premier auditeur de son père. Il l’aidait à consigner son texte.
Ce roman raconte l’histoire de Bilbo, un Hobbit, entraîné malgré lui dans la quête d’un trésor gardé par un dragon. Il y est emmené par des nains et un magicien nommé Gandalf. «La Terre du Milieu», cadre des aventures du Seigneur des anneaux, se dessine, le fameux anneau apparaît pour la première fois. La petite histoire dit que le fils de l’éditeur anglais Stanley Unwyn fut chargé de faire une fiche de lecture pour convaincre son père du bien-fondé de publier ce roman à destination de la jeunesse.
Ce livre avec ses cartes n’a pas besoin d’images. Il est bon et devrait plaire à tous les enfants entre 5 et 9 ans, conclut fermement le jeune Rayner, 10 ans.
Le succès fut quasi immédiat dans les pays anglo-saxons. En France, il fut publié en 1969 chez Stock, dans une collection visant un public adulte. Puis, en 1976, dans la Bibliothèque verte, pour les enfants.
Un livre que j’ai mais que je n’ai pas encore lu contrairement à mon mari 🙂 Il l’a adoré
Bises et belle journée 😀
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Je n’ai jamais lu, je n’ai pas cette culture de « l’imaginaire » et je n’ai jamais accroché au film !!! 😦 C’est grave ? Il faut dire qu’à dix ans, passés les Bibliothèque Rose et Verte, seule Cosette des Misérables me passionnait. J’ai plongé directement dans ce qu’on appelle aujourd’hui « les classiques » ! J’essaie bien de me rattraper mais j’ai du mal… 🙂
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