Quand une multitude de petites gens dans une multitude de petits lieux changent une multitude de petites choses, ils peuvent changer la face du monde.
— Friedrich Nietzsche















Quand une multitude de petites gens dans une multitude de petits lieux changent une multitude de petites choses, ils peuvent changer la face du monde.
— Friedrich Nietzsche
















[…] les femmes savent arracher le feu à son sommeil, elles accomplissent ce geste chaque matin, et depuis des centaines d’années. Ailleurs, bien loin d’ici, de grands hommes ont réfléchi sur l’humanité et sur l’univers, ils ont découvert des planètes, des vers de poésie ont vu le jour, des empereurs, des rois, des généraux ont exterminé la vie autour d’eux et c’est ainsi que l’histoire a connu ses flux et ses reflux ; les années s’assemblent en siècles et pendant tout ce temps, ici, à la limite du monde, des femmes se sont éveillées avant Dieu et les hommes pour aller s’agenouiller devant le fourneau et ranimer les braises qu’elles avaient confiées à la nuit. […]
Jón Kalman Stefánsson, Entre ciel et terre

Elle a l’impression d’arriver chez elle, dans une contrée qu’elle aime et à laquelle elle appartient.

Il n’y a que ça qui l’intéresse, et Tod le sait, Daphné veut écrire, Daphné écrit déjà, Daphné est un écrivain ; d’autres jeunes filles cherchent des maris, pensent à fonder une famille, non, pas elle, elle ne croit pas au mariage, il n’y a qu’à regarder celui de ses parents, une bouffonnerie.
Daphné se met à rêver de vivre au bord de l’eau,comme si la devise de Trébeurden, Ar Mor Eo Ma Plijadur (la mer est mon plaisir), avait été écrite rien que pour elle.
Fowey représente tout pour moi. La rivière, le port, la mer. C’est plus fort que d’aimer un être humain. Je ne sais pas comment je vais survivre lors du retour à Londres. Cela me brise le cœur de devoir quitter cet endroit que j’aime le plus au monde.

La liberté, celle d’écrire, de marcher, de flâner, de gravir une colline, de sortir un bateau, d’être seule.
Daphné du Maurier
La seule méthode qui marche, selon lui, c’est la discipline. Une discipline de fer. Il n’y a pas d’autre secret. Sans doute a-t-il raison. Il va falloir qu’elle se force à écrire au moins une page par jour. Au-delà du désir de devenir écrivain, il y a celui, plus impérieux encore, d’être indépendante, de gagner sa vie.
Un romancier doit être libre, ne doit pas écrire pour les autres, et doit apprendre à ne pas craindre les réactions d’autrui.
Extrait de la biographie « Manderley forever » de Tatiana de Rosnay
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