Les évènements de l’année, à différentes époques, les suites de jours, les phénomènes météorologiques et naturels, des recettes, des dictons, des conseils, les travaux du mois : au jardin, à la maison, à la table de l’autrice et de l’illustrateur… L’inépuisable marmite des jours tricotés, filés et cousus aux saisons.
Ca évoque un vieil almanach, qui se lisait parfois tout haut à la veillée, entre les contes, les légendes, les potins de la gazette.
Ô Été, Ô juin, mois de Junon, déesse de la lumière céleste, divinité lunaire et des ventres ronds, qui veille sur les mariages et les enfantements. Jeune aïeule des vieilles mères, des fées ventrières et fées marraines… Elle protège les amours, les amours d’été, les amours toujours, qui toujours ont été.
Juin, mois de la jeunesse, des muses, des vertes prairies, des fenaisons, des grands feux de la Saint-Jean du solstice d’été. Juin à la flore épanouie, aux eaux vives, à la faune en amour, et ces soirées douces et parfumées et longue… du plus long jour… parvenu au sommet de sa course rayonnante.
Juin, une invitation à se fondre dans le moindre brin d’herbe.
Juin, quel bonheur aujourd’hui nous donneras-tu ? Sur l’onde courent tes vents légers…
Un 2e été ? la chaleur (quand ce n’est pas la canicule) et les jours ensoleillés ont commencé en avril cette année voire mi-mars
Le père janvier a deux visages, l’un regarde l’année qui s’en va l’autre celle qui vient… Et c’est avec espoir que nous ouvrons cette nouvelle porte vers un avenir plus doux et radieux. Nous entrons dans ce mois avec l’espoir de trouver des solutions aux multiples crises qui touchent notre planète et notre humanité. Janus est le dieu latin des passages, des commencements et des fins. Nous souhaitons que chacun de vous retrouve joie de vivre, paix, amour, santé, liberté…
À Rome un temple était consacré au père janvier. Sur chacun des quatre murs était percé une porte et trois fenêtres. Les quatre portes représentaient les saisons et les fenêtres indiquaient la durée des trois mois de chacune des saisons. Autour douze autels figuraient les douze mois de l’année.
Son conseil : ne pas courir dehors taquiner et défier la bise, mieux vaut rester au chaud chez soi et veillez sur ces petits pépiements de lumière menacés par les froids affamés. Janvier est un mois de repli, de veille et de veillées. Autour du feu, quand rôde le vent, chacun est invité.
Mettons toutes les chances de notre côté… et consacrons-nous à de nouvelles expéditions imaginaires…
Avez-vous vu la Jacinthe des bois, on l’appelle le muguet bleu, avec sa clochette bleue, rien que du bleu lunaire. Joli mois de Mai, mois des fleurs, la campagne est un jardin rêvé en nuances de vert frais… Mois des fées, mois des amours, de toutes les promesses de récoltes. Dans les taillis envahis de douces-amères, l’églantier offre aux couronnes fleuries des nymphes et des dryades, des guirlandes de roses.
C’est le plus heureux des mois, le plus fêté, le plus chanté, le bien-aimé, il est le printemps, la fleur nouvelle…
C’est Avril qui a réveillé la belle dormante, ouvert les cieux silencieux, planté la racine… Mai n’a eu qu’à ramasser, faire le joli coeur, le roi du muguet.
Quelques conseils de Ratiflette pour le potager de Mai…
Le jardinier-poète s’occupe de ses oignons, du navet nouveau, du chou de printemps et du bel artichaud. La fraise et la cerise reviennent en mai, au temps des baisers qui réveillent les fées. La fraise est facile à attraper, on se baisse, on la cueille, c’est un baiser jardiné. Et dans un parterre de fraisiers il y a toute une compagnie de lutins cachée derrière les feuilles.
Belle à nulle autre pareille
Les mystérieuses reines des mares, des rivières, des eaux douces… Les libellules qu’on appelle parfois les belles vertes, voltigent, bruissent, bourdonnent, étincellent en accrochant le miroir des reflets de leurs ailes légères… Ailée de cristal, la libellule est la gardienne des eaux lustrales, paisibles, rêveuses et secrètes. Celle qui fleurit les eaux de mai, réveille le chant des grenouilles et veille sur les rives aux images ophéliennes.
Celle ou celui qui reçoit un instant sa visite a beaucoup de chance… Sa présence porte bonheur.
Dans le grand ciel lavé à grandes eaux par mars, voici que cancanant, cacardant, trompetant, battant l’air de leurs ailes puissantes, surgissent sur l’île les canards à col-vert, les tadornes de Belon, le héron et bien d’autres oiseaux, tandis que nos amies de l’hiver, les oies sauvages, les Bernaches de Sibérie vont rejoindre leur résidence nordique. En leur compagnie nous avons vécu un hiver merveilleux, des aubes enchantées avec les aventures de Nils Holgersson… L’oie sauvage est messagère entre le ciel, l’au-delà et la terre, elle guide Nils tout le long d’un voyage initiatique à travers la Suède pour mieux l’éprouver, « elle est lumière de la connaissance éclairant le chemin difficile de l’homme à la recherche de lui-même ». À l’année prochaine les amies !
C’est Pâques fleuries, les bouquets de buis mêlés aux fleurs des champs sont bénis, c’est le grand retour des cloches de leur voyage à Rome ! Les enfants le nez levé scrutent le ciel dans l’espoir de les voir passer. Que vont-elles semer dans le jardin cette année ? Des œufs, des poules, des lapins en chocolat, enveloppés dans des papiers dorés, des papiers brillants, multicolores.
J’ai vu une coccinelle ce matin, une petite catherinette, c’est la bête à Bon Dieu, la petite bête du paradis… qui monte qui monte qui monte jusqu’ici. Toute ronde, coquette, colorée de rouge vif et de noir brillant, je lui ai demandé du bout des doigts : — Catherinette ! Fra’t’y beau dimanche ? Elle m’a dit oui… La coccinelle fait la pluie et le beau temps.
Quelques conseils de Ratiflette notre jardinier, pour le potager…
Le légume du mois : le radis ! On tire dessus, il vient tout seul, le premier joyau croquant d’avril ! Cerisiers, pommiers, poiriers, pêchers, abricotiers, haies d’épine noire, fleurissent sur l’île bienheureuse.
L’ail des ours ? Ce sont les rubis, les bijoux des fées. Entre les feuilles de l’ail des ours, un jaillissement de sphères étoilées d’une blancheur éclatante — avril vient de les ouvrir toutes grandes au chant du coucou. Il faut que j’aille chercher leur rosée pour suspendre une perle à chaque oreillede ma belle Lucette… chantonne Ratiflette.
*Ses feuilles cuites ou crues améliorent les soupes et les salades
Comment passer le temps quand il fait froid et qu’il neige en décembre ? Quand il pleut, qu’il vente, et que dehors c’est la gadoue ? En ce moment on a tous envie d’échapper ne serait-ce que quelques instants à ce monde infernal, une envie de partir à Neverland…
Comment faire pour s’y rendre ?
Lire, relire : Barrie, Dickens, Andersen, Perrault, Lagerlöf, Alcott, Rowling, Travers, Hoffman… et pourquoi pas, Le Noël de Minipatte et Le Moulin magique, deux histoires de Noël de la hotte des Exp.éditions imaginaires… Et bien d’autres…
LES AVENTS
Le mois de l’Avent est sujet aux pluies et au vent, cependant… le vent sème aussi les prodiges, les fantasmagories et miracles de Noël. Durant quatre semaines, à qui veut tenter l’aventure, l’Avent ouvre les volets de son calendrier : chants, fées ailées et couronnées, héros de livres d’images, de douces réalités enfantines, des flocons de neige qui tourbillonnent. La magie de décembre recouvre d’un voile blanc les laideurs du monde…
Dehors ? Il ne reste que quelques traces d’animaux, un chant furtif, une forme entrevue, un hululement, deux oreilles dressées sous le taillis… Les bernaches de Sibérie sont de retour, les aigrettes frissonnent sur la lagune, mais ce n’est pas parce que c’est décembre que tout s’arrête.
Les chevreuils perdent leur bois, les cerfs broutent les perles du gui, on apprend que des petits dauphins voient le jour en mer, les cigognes ont des paquets plein le bec, le roi de la basse-cour, queue empanachée et crête écarlate, défie l’hiver du haut de sa superbe, ses cocoricos réveillent et attisent les feux du solstice. Le moineau friquet s’organise au jardin, la mésange et le troglodyte « titi tu… titi tu… » chantent sur la boîte aux lettres, le rouge-gorge volette autour de la maison et à la fenêtre ; « il y a des miettes pour nous ce matin ? » demandent-ils au jardinier qu’ils suivent dans les allées du jardin. On jase, on papote…
Au clair de Noël revient le temps où les bêtes parlaient.
L’Avent, du latin adventus, « arrivée, avènement » est la période de quatre semaines, appelée autrefois « petit carême », il précède la Noël et annonce la naissance du Messie.
On dit aussi…
Depuis les temps anciens, que cette période est consacrée à des rites et des fêtes païennes dédiées au solstice et à la renaissance de la lumière.