
Ça fait plaisir d’écrire de nouveaux articles, c’est comme si on continuait une conversation.
J’espère que vous avez passé de bonnes vacances, le soleil d’été s’est beaucoup plu en notre compagnie cette année et c’est un compagnon chaleureux. Après les torrides températures de ces dernières semaines on regarde avec plaisir les premières couleurs de l’automne… L’air redevient respirable et la nature si sèche étanche un peu sa soif. D’ici j’entends la mer, la grande marée vient clapoter contre le muret de pierre ; le vent danse à nouveau dans le feuillage rafraîchi par quelques ondées, comme presque toutes les filles d’Arvor, ce climat maritime me convient plutôt bien.
La rentrée de septembre, les feuilles des arbres se teintent d’or et de pourpre, le sentier commence à ressembler à ce chemin que je foulais chaque soir en compagnie de mes amis au retour du collège, nous riions à gorge déployée en nous moquant gentiment de nos nouveaux professeurs avec une envie de traîner le plus longtemps possible ensemble, une halte magique…

Cette saison me donne toujours envie d’acheter des crayons de couleur et de nouveaux carnets.
Je ne vais plus au collège depuis longtemps mais il y a toujours des papiers et des crayons épars sur mon bureau et puis surtout il y a ce nouvel occupant qui trône au milieu, ce cher ordinateur sans qui je ne pourrais pas partager mes articles.
21 Septembre, je suis toujours sur l’écriture de mon premier roman…

J’ai encore un peu de travail avant de le terminer tout à fait, la troisième partie n’est pas encore achevée. Lorsque je m’essouffle, j’ouvre un des livres posé à côté de moi ; je suis tombée sur ce passage de Julien Gracq que j’avais noté dans le coin de la page. Il répond merveilleusement à certaines de mes interrogations. Comment le dire autrement… Belle saison à vous qui passez…
« Adorable fantôme qui m’a séduit, lève ton voile ! » supplie le faiseur de romans – mais la muette apparition lui met en mains un porte-plume.
Le roman ne vit que par le genre de liberté que lui donne le langage, utilisé selon ses vrais pouvoirs, mais il n’est tiré du néant que par la contrainte qu’impose de bout en bout au romancier une image exigeante, une obsession non entièrement littéraire dans sa nature.

Je pense – et j’ai écrit – que tout livre pousse (en bonne partie) sur d’autres livres. Le besoin chimérique, qui démange beaucoup de « créateurs » de ne se sentir redevables en rien à la littérature qui les a précédés, ne m’obsède en aucune façon. Le monde et la bibliothèque font partie à titre égal des éléments auxquels je me réfère, quand j’écris, et je ne ferai jamais preuve d’aucune fausse honte à ce sujet. Fictions et réflexions de lecture se sont d’ailleurs dès le début toujours enlacées plus ou moins étroitement dans la série de mes livres. Mais cela n’est possible qu’à condition de laisser de côté la « science de la littérature » et de ne lire qu’en fonction de ce qui, pour vous, dans les livres, vit réellement. Je ne m’occupe que de mes préférences. La littérature n’est pas ingrate envers qui entretient ce commerce chaleureux avec elle.
— Julien Gracq – En lisant en écrivant
La rentrée, et la valse des mots se poursuit…
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Bonjour Myopaname que j’aime lire… Belle rentrée à vous !
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Ouaaaiiiii… voilà des mots qui font démarrer une journée avec le sourire 😀
C’est partagé
Belle journée
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Grand sourire en lisant votre réponse. Septembre, le jardin d’été oscille au sommet de son éclat, les lumières sont tamisées sur le verger qui regorge d’abondance, la vigne est en fête, dans la cuisine des parfums de confitures et de tarte aux mûres ; une parenthèse enchantée pour une invitation à partager le verre de l’amitié. Yec’h mad ! Myopaname ! Je vous ai fait un breuvage efficace contre les contrariétés, les froidures de l’hiver à venir et les médisances du monde.

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Des mots a distiller à grande échelle c’est beau et j’veux bien partager ce doux breuvage… osasuna !!!
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