Étiquette : J.R.R Tolkien

  • L’esprit souffle où il veut…

    L’esprit souffle où il veut…

    Le Cercle des Scribes

    En ce moment je lis des biographies, des autobiographies, des journaux d’écrivains.

    ©Lori Preusch

    La vie est presque la même pour nous tous lorsque nous sommes dans le processus de création – aucun auteur ne semble faire grand-chose de plus que ce qui est accessible à tous – cependant je ne peux que les remercier d’avoir pris le temps d’écrire ces notes sur leur travail et de les avoir partagées. Elles me permettent de prendre du recul lorsqu’un passage à écrire me bloque, lorsqu’un personnage troublant remet en question ce que je viens d’écrire et qu’il me fait soudain douter de tout.

    Ces livres posées près de moi, me donnent la sensation d’être entourée d’ancêtres, d’amis généreux, à l’écoute et toujours là pour me soutenir. J’ai envie de partager ce soutien avec vous qui aimez écrire, inventer, imaginer… peut-être ai-je lu ici ou là une phrase, une anecdote, un passage qui vous a échappé dans vos lectures et qui répondra à vos interrogations du moment, ou tout simplement vous fera sourire…

     Je travaille actuellement sur un premier roman qui me fait languir, il n’a pas l’air de vouloir que je pose le mot fin. A moi de voir si c’est un caprice ou s’il me cache encore quelque anecdote importante… Je termine aussi ma deuxième nouvelle illustrée et je ne saurais dire pourquoi,  mais je l’aime particulièrement – je ne parle pas de mon écriture, je ne berce pas dans la flatterie et la suffisance à ce point – c’est plutôt le contenu, le cadre, le personnage principal, il va me manquer, c’est sûr…

    Mais revenons à nos moutons ; dans cette nouvelle il y a un cercle (je n’en dirais pas plus, on ne sait jamais, il paraît que les blogs ont des oreilles…) qui m’a inspiré le nom de cette nouvelle catégorie :
    « Le Cercle des Scribes », un cercle littéraire informel qui défend la valeur de la fiction narrative et la poésie. Le temps est venu de transmettre cet héritage remarquable qui ouvre des portes, qui ravive les flammes.

    Les activités du cercle (ou de cette catégorie) consistent à écrire des passages d’œuvres aimés, pour leur soutien au moment de la création – ou à d’autres moments – que les lecteurs/membres assidus ou de passage peuvent noter, ou discuter s’ils en ont envie…

  • Bilbo le Hobbit

    Bilbo le Hobbit

    Souvenir de lecture…

    plume-et-encrier

    Lorsque je rentrais du collège par des petites rues de la ville pour aller chez ma grand-mère, où mes parents venaient me récupérer certains soirs, je passais toujours devant une librairie où s’empilaient des livres dans un désordre fascinant. C’est là qu’un soir j’ai découvert sur une pile de livres fraîchement arrivés, « Bilbo le Hobbit » de J. R. R. Tolkien. Le résumé m’a captivée. Tout mon argent de poche y est passé mais je venais d’ouvrir les portes d’un monde qui ne me quitterait plus. Pas uniquement l’univers de Tolkien, mais le monde imaginaire et enchanteur des livres.

    Après ce passage dans l’antre passionnante de la lecture, je partageais avec ma petite sœur un délicieux goûter que ma grand-mère ne manquait jamais de nous préparer. Je me souviens encore de ce bonheur qui se lisait sur son visage lorsqu’elle nous voyait franchir le petit portail de sa cour intérieure, bien souvent elle nous attendait sur le seuil de sa porte. Ce qui me manque aujourd’hui, c’est son oreille attentive à mes passions et divagations, elle n’arrêtait pas de sourire et de rire aux anecdotes du jour que j’agrémentais avec entrain. J’ignorais à cet instant que son visage radieux et bienveillant deviendrait l’un des souvenirs les plus doux de ma mémoire, ressurgissant les jours sombres — quand le doute m’envahit — pour m’envelopper de sa tendre présence et rallumer ma flamme.

    Pour moi, Bilbo restera à jamais associé à ce moment de mon enfance où j’avais encore mes ailes d’ange, car je survolais la vie avec une légèreté paisible et émerveillée, certainement grâce au charme insouciant de la jeunesse et à la présence bienveillante de ma grand-mère.

    Le Hobbit est le premier récit publié par J. R. R. Tolkien, linguiste et professeur d’université, en 1937. Il l’a d’abord composé pour ses enfants, auxquels il destinait cette histoire tirée de l’univers qu’il imaginait depuis plus de vingt ans. Christopher, son fils cadet, est le premier destinataire de ce récit. Enfant, il était aussi le premier auditeur de son père. Il l’aidait à consigner son texte.

    Ce roman raconte l’histoire de Bilbo, un Hobbit, entraîné malgré lui dans la quête d’un trésor gardé par un dragon. Il y est emmené par des nains et un magicien nommé Gandalf. « La Terre du Milieu», cadre des aventures du Seigneur des anneaux, se dessine, le fameux anneau apparaît pour la première fois. La petite histoire dit que le fils de l’éditeur anglais Stanley Unwyn fut chargé de faire une fiche de lecture pour convaincre son père du bien-fondé de publier ce roman à destination de la jeunesse.

    Le succès fut quasi immédiat dans les pays anglo-saxons. En France, il fut publié en 1969 chez Stock, dans une collection visant un public adulte. Puis, en 1976, dans la Bibliothèque verte, pour les enfants.