Catégorie : Nouvelle

Nouvelle illustrée de photographies et de montages graphiques

  • Qui inspire l’autre ?

    Qui inspire l’autre ?

    À travers cette galerie d’images je vous présente les sources d’inspiration concernant ma première nouvelle illustrée : La lumière égarée – très mystérieux l’inspiration…

    Elle a toujours les yeux ouverts et ne me laisse pas dormir.
    Ses rêves en pleine lumière font s’évaporer les soleils.

    Paul Éluard

    Sources d’Inspiration (avant et pendant l’écriture) – Et cette question, qui inspire l’autre ? Ces images m’ont-elles influencée ou les ai-je choisies parce que l’histoire était déjà présente dans ma tête ? Pas de réponse… Ou les deux à la fois…

    Quelques travaux photographiques durant l’élaboration de la nouvelle – certaines photos ou photomontages illustrent le livre – Qui m’a guidé ? Ai-je été guidé ?

     Je peux tenter de repérer des procédés littéraires connus et souvent argumentés, mais quelque chose m’échappe quand même… Et c’est certainement la raison pour laquelle l’écriture m’attire tant, elle reste mystérieuse, elle reste sauvage et indomptable, on l’aperçoit parfois au coin d’une phrase que l’on vient d’écrire et qui cependant nous intrigue. Pourquoi ai-je écrit cela ? J’ai toujours pensé qu’un ballet d’âmes nous rendait régulièrement visite. Sommes-nous seuls devant la page blanche ? Pas vraiment… Je crois même que c’est le moment où nous sommes le plus en communion avec le mystère de la vie, du monde.

    […] Mais il importe que je m’y mêle le moins possible, que je somnole à demi. La moindre conscience de ce mécanisme l’interrompt. Et si je veux le remettre en marche, il me faut attendre qu’il s’y décide, sans essayer de la convaincre par quelque piège. C’est pourquoi je n’use pas de tables qui m’intimident et ont un air d’invite. J’écris à n’importe quelle heure, sur mes genoux.

    Jean Cocteau, La Difficulté d’être

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  • Définition de la « Nouvelle »

    Définition de la « Nouvelle »

    UNE NOUVELLE

    Il y a les définitions des dictionnaires…

    Récit généralement bref, de construction dramatique, et présentant des personnages peu nombreux.
    Le Petit Robert

    Composition appartenant au genre du roman, mais qui s’en distingue par un texte plus court, par la simplicité du sujet et par la sobriété du style et de l’analyse psychologique.
    Le Petit Larousse

    Et puis, il y a les définitions des auteurs et leur conception personnelle de la nouvelle, de l’histoire courte, du conte ou du texte court.


    Quelques extraits…

    On peut faiblir sur 1000 m et se reprendre. Sur 100 m, non. En face du roman, la nouvelle est dans le même cas : elle n’a pas droit à la moindre erreur. Un mot, encore : je tiens la nouvelle pour la meilleure école d’écriture ; je me féliciterais de la voir revenir, un peu plus vite, en faveur.
    Hervé Bazin

    Un roman c’est une maladie, une nouvelle c’est un abcès qui crève. C’est l’art de faire vivre une histoire et non de la raconter.
    Pierre Béarn

    Les textes courts exigent une lecture longue. Lire une nouvelle réclame donc du temps. Pour bien la déguster, il faut laisser reposer.
    Jean-Noël Blanc

    Ce sont les bonsaï de la forêt littéraire. L’apologue, proche du conte zen, est pour moi un coffre vide invitant le lecteur à y déposer ses bagages ; un caillou qui brise son écale pour lui révéler son amande. Un éclair, mais pas celui de Dieu écrivant d’un doigt de feu les commandements du Sinaï : celui du photographe qui révèle dans l’obscurité le visage de celui qui le regarde.
    Jean Claude Bologne

    Un drôle de genre. Plutôt bien fagotée mais habillée court. De mauvaises langues murmurent qu’elle se fringue trop jeune pour son âge, vont jusqu’à la trouver légère. Ses détracteurs la taxent d’aguicheuse, expert en clin d’œil mais inapte à tenir ses promesses. Lolita sur le retour ou Mata Hari aux allures de nymphette ? Insaisissable en tout cas ! Une pirouette et vous voilà refait. Elle n’accorde pas ses faveurs au premier venu. Exigeante, la bougresse.
    Françoise Brégis

    Fouiller une idée, bâtir une histoire ancrée dans la réalité ou organiser le dérapage de cette même réalité en ne dépassant pas trois mille signes nécessite un travail dont la longueur est presque toujours inversement proportionnelle à celle du texte.
    Claude Bourgeyx

    La nouvelle, roman dépouillé du roman, exige de l’écrivain l’essentiel. Faire un destin d’une anecdote, un pur diamant des forêts carbonifères du subconscient et digérer en quelques pages la manne et le désert !
    Hubert Haddad

    La nouvelle fait apparaître brusquement ce qui était sous nos yeux et qu’on n’avait en vérité jamais vu encore. La nouvelle n’est jamais un remplissage littéraire, elle est le destin lui-même.
    René-Jean Clot

    Le roman est symphonique ou opératique. La nouvelle est musique de chambre. Le roman se déploie dans la temporalité. La nouvelle proclame la crise d’un présent…
    Si le roman est « un miroir qui se promène au long des chemins », la nouvelle n’est que le fragment d’un miroir où nous pouvons parfois nous reconnaître tout entier…
    Pierre Martens

    Que le réel en littérature soit toujours mêlé d’absence, nul ne l’ignore, et que chaque écrivain compose avec les deux tel dosage qui le singularise. Mais dans l’art de la nouvelle le dosage est toujours en faveur de l’absence, comme si, pareil au potier qui fait son vase avec du vide qu’il entoure argile, le nouvelliste faisait sa nouvelle avec du non-dit en plaquant quelques mots par-dessus.
    Annie Saumont

    Baudelaire, traducteur d’Edgar Allan Poe a proposé cette analyse de la nouvelle :

    Elle a sur le roman à vastes proportions cet immense avantage que sa brièveté ajoute à l’intensité de l’effet. Cette lecture, qui peut être accomplie tout d’une haleine, laisse dans l’esprit un souvenir bien plus puissant qu’une lecture brisée, interrompue souvent par le tracas des affaires et le soin des intérêts mondains. L’unité d’impression, la totalité d’effet est un avantage immense qui peut donner à ce genre de composition une supériorité tout à fait particulière, à ce point qu’une nouvelle trop courte (c’est sans doute un défaut) vaut encore mieux qu’une nouvelle trop longue.
    L’artiste, s’il est habile, n’accommodera pas ses pensées aux incidents, mais, ayant conçu délibérément, à loisir, un effet à produire, inventera les incidents, combinera les événements les plus propres à amener l’effet voulu. Si la première phrase n’est pas écrite en vue de préparer cette impression finale, l’œuvre est manquée dès le début. Dans la composition tout entière il ne doit pas se glisser un seul mot qui ne soit une intention, qui ne tende, directement ou indirectement, à parfaire le dessein prémédité.