Il n’est rien de si précieux que ce temps de notre vie, cette matinée infinitésimale, cette fine pointe imperceptible dans le firmament de l’éternité, ce minuscule printemps qui ne sera qu’une fois, et puis jamais plus.
— Jankélévitch





La coutume des oeufs de Pâques est fort lointaine. Chez les anciens et notamment les Celtes l’œuf était considéré comme le symbole de la fécondité. Il jouait un grand rôle dans les fêtes du printemps.
Durant le jeûne de la semaine sainte, la viande était proscrite, les œufs aussi, mais les poules continuant à pondre, on se retrouvait, l’interdit levé, avec de grandes quantités d’œufs qu’il fallait alors cuire pour les conserver. On en offrait, on en distribuait, on les colorait en rouge avec du bois de campêche, en violet avec du bois du Brésil, en jaune avec des pelures d’oignons, en vert avec des bourgeons de peupliers.
Manger un œuf de Pâques à jeun assure une bonne santé. Les amoureux qui en partagent un ne se sépareront jamais.


Le bonheur est dans le pré, cours-y vite, cours-y vite. Le bonheur est dans le pré, cours-y vite il va filer.
On sait déjà qu’il s’échappera comme le pays secret des fées…
S’il en était autrement, s’il s’installait dans le temps, il en perdrait sa grâce… ☘️
Quand nous jouions à la marelle
Cerisiers roses et pommiers blancs
J’ai cru mourir pour elle en l’embrassant


Cloches naïves du muguet,
Carillonnez ! car voici Mai !
Sous une averse de lumière,
Les arbres chantent au verger,
Et les graines du potager
Sortent en riant de la terre.
Carillonnez ! car voici Mai !
Cloches naïves du muguet !
Les yeux brillants, l’âme légère,
Les fillettes s’en vont au bois
Rejoindre les fées qui, déjà,
Dansent en rond sur la bruyère.
Carillonnez ! car voici Mai !
Cloches naïves du muguet !
— Maurice Carême


Quand le printemps venait, même le faux printemps, il ne se posait qu’un seul problème, celui d’être aussi heureux que possible. Rien ne pouvait gâter une journée, sauf les gens, et si vous pouviez vous arranger pour ne pas avoir de rendez-vous, la journée n’avait pas de frontière. C’étaient toujours les gens qui mettaient des bornes au bonheur, sauf ceux, très rares, qui étaient aussi bienfaisants que le printemps lui-même.
— Ernest Hemingway


J’ai trouvé une jolie petite sirène à la pointe de Lious ce matin…
Poisson d’Avril ♫♪♫
