
C’est aujourd’hui l’anniversaire d’un grand poète irlandais : William Butler Yeats (1865-1939).
Un peu en référence à l’île où je vis, à la beauté des lacs de Savoie que je viens de quitter (petit périple dans la vallée des Alpes), le poème lyrique « L’île au lac d’Innisfree » est une invitation à une vie bucolique, loin du tumulte des cités…
Le poète avait nourri le désir de vivre – à l’exemple de Thoreau dans Walden, suite à une lecture de son père – à Innisfree sur une petite île du Lough Gill.
L’ÎLE AU LAC D’INNISFREE
Allons, je vais partir, partir pour Innisfree,
Et y bâtir une petite hutte d’argile et de rameaux tressés :
J’aurai là-bas neuf rangs de fèves , une ruche pour l’abeille à miel,
Je vivrai seul dans la clairière embourdonnée d’abeilles.
Là-bas j’aurai un peu de paix, car la paix tombe doucement
Des voiles du matin sur le champ du grillon ;
Là-bas minuit n’est que miroitement et midi y rougeoie d’une pourpre lueur,
Là-bas le soir est plein des ailes des linottes.
Allons je vais partir, car nuit et jour j’entends
L’eau du lac clapoter en murmures légers sur la rive ;
Arrêté sur la route ou sur les pavés gris,
Je l’entends dans le tréfonds du cœur.
(extrait de « La Rose et autres poèmes« )
— ACKER BILK - ÁRIA - Michał Urbaniak
Tu me dis de prendre la vie simplement, comme l’herbe pousse sur la levée…

Au bas des jardins de saules
Au bas des jardins de saules je t’ai rencontrée, mon amour.
Tu passais les jardins de saules d’un pied qui est comme neige
Tu me dis de prendre l’amour simplement ainsi que poussent les feuilles,
Mais moi j’étais jeune et fou et n’ai pas voulu comprendre.

Dans un champ près de la rivière nous nous sommes tenus, mon amour,
Et sur mon épaule penchée tu posas la main qui est comme neige.
Tu me dis de prendre la vie simplement, comme l’herbe pousse sur la levée,
Mais moi j’étais jeune et fou et depuis lors je te pleure.
J’ai beaucoup aimé lire : «Au bas des jardins de saules». Merci pour ce doux moment.
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