Bonne rentrée à tous les enfants, petits et grands !
1, 2, 3, 4, 5, a, b, c, d, e, plein de chiffres, des lettres et des mots à apprendre, des comptines, des chansons et des poèmes… Une multitude de savoirs à découvrir.
La foirinette avec les copines et les copains, ceux de l’an passé et les nouveaux à rencontrer ; avec des avions de papier on peut atteindre la lune…
La semaine
Lundi est dans la lune Mardi lui rit au nez Mercredi mange des prunes Jeudi boit du thé Vendredi suce son pouce Samedi joue aux dés Et Dimanche dort toute la journée
Dans la brume matinale qui enveloppe l’île et les champs, un silence respectueux s’est posé, le paysage se recueille pour te dire adieu. Pendant trois ans, j’ai eu le privilège de te rendre visite, de partager des moments de calme et de contemplation. Tu as été un compagnon silencieux, ta présence était aussi réconfortante que les arbres, les herbes et les oiseaux qui t’entouraient. Aujourd’hui, alors que tu es parti pour ce dernier voyage, je veux que tu saches que ton souvenir restera gravé dans mon cœur. Tu as été bien plus qu’un animal dans un champ, tu as été un ami, un symbole de la vie paisible et majestueuse de cette île. Repose en paix. Ton esprit restera à jamais dans le vent qui tourne et vire, la pluie qui bat, et les heures dorées de ce lieu qui était ta maison.
Sur la dernière photo, prise avant ton départ (que j’ignorais) tu marches seul vers l’horizon, résigné. Je me sens désemparée, inutile, impuissante à changer ce terrible destin ; peut-être qu’en écrivant, en racontant ton histoire… J’imagine que tu as eu très peur face au bourreau, j’espère que tu n’as pas souffert, que tout s’est passé très vite ; la mort a dû être une délivrance.
Tu avais trois ans, tu as traversé des canicules, des tempêtes, des pluies diluviennes, des vents rageurs… sans abri, ou si peu, un arbre, parfois un talus…
Je te souhaite plein d’étincelles dans l’au-delà.
Artiste novatrice, Rosa Bonheur plaça le monde animal au cœur de son art. Elle s’engagea pour la reconnaissance des animaux et chercha à exprimer leur « âme ».
Plusieurs poètes célèbres ont écrit de beaux poèmes sur les bœufs. Ces œuvres poétiques mettent en lumière leur force et leur noblesse, tout en reflétant les sentiments profonds que les auteurs éprouvent pour ces créatures.
J'ai deux grands bœufs dans mon étable, Deux grands bœufs blancs marqués de roux ; La charrue est en bois d'érable, L'aiguillon en branche de houx. C'est par leur soin qu'on voit la plaine Verte l'hiver, jaune l'été ; Ils gagnent dans une semaine Plus d'argent qu'ils n'en ont coûté. […]
Les voyez-vous, les belles bêtes, Creuser profond et tracer droit, Bravant la pluie et les tempêtes Qu'il fasse chaud, qu'il fasse froid. Lorsque je fais halte pour boire, Un brouillard sort de leurs naseaux, Et je vois sur leur corne noire Se poser les petits oiseaux. […]
Ils sont forts comme un pressoir d'huile, Ils sont doux comme des moutons ; Tous les ans, on vient de la ville Les marchander dans nos cantons, Pour les mener aux Tuileries, Au mardi gras devant le roi, Et puis les vendre aux boucheries ; Je ne veux pas, ils sont à moi. […]
Quand notre fille sera grande, Si le fils de notre régent En mariage la demande, Je lui promets tout mon argent ; Mais si pour dot il veut qu'on donne Les grands bœufs blancs marqués de roux ; Ma fille, laissons la couronne Et ramenons les bœufs chez nous. […]
Pierre DUPONT 1821 - 1870
Ce chérubin dit la louange Du paradis, où, près des anges, Nous revivrons, mes chers amis, Quand le bon Dieu l’aura permis.
Guillaume Apollinaire, Le Bestiaire, ou Cortège d’Orphée, 1911
L’homme a trouvé à y satisfaire son goût du risque et des prouesses physiques, sa vanité et sa jactance, et surtout sa férocité innée.
Tu ne feras pas souffrir les animaux, ou du moins tu ne les feras souffrir que le moins possible, ils ont leurs droits et leur dignité comme toi-même.
est une admonition bien modeste ; dans l’actuel état des esprits, elle est, hélas, quasi subversive. Soyons subversifs. Révoltons-nous contre l’ignorance, l’indifférence, la cruauté, qui d’ailleurs ne s’exercent si souvent contre l’homme que parce qu’elles se sont fait la main sur les bêtes. Rappelons-nous, puisqu’il faut toujours tout ramener à nous-mêmes, qu’il y aurait moins d’enfants martyrs s’il y avait moins d’animaux torturés, moins de wagons plombés amenant à la mort les victimes de quelconques dictatures si nous n’avions pas pris l’habitude de fourgons où des bêtes agonisent sans nourriture et sans eau en route vers l’abattoir, moins de gibier humain descendu d’un coup de feu si le goût et l’habitude de tuer n’étaient l’apanage des chasseurs. Et dans l’humble mesure du possible, changeons – c’est-à-dire améliorons s’il se peut – la vie.
Penser, c’est chercher des clairières dans une forêt. Jules Renard
Après avoir traversé une plaine brûlée de soleil je les rencontre. Ils m’accueillent, je me repose, je me rafraîchis, ils murmurent à mon oreille des chants d’oiseaux. Ils sont ma famille.
Qui regarde les hommes s’agiter. Les moissons du ciel
Film – Tragédie
Texas 1916, dans une grande plantation de blé. L’histoire de trois personnes, de quatre personnes et plus…
Une petite fille raconte en voix off, sa vie avec son grand frère et sa fiancée – qu’il fait passer pour sa sœur – ils sont tous les trois aux prises de grandes difficultés économiques, la vie quotidienne des gens qui n’ont rien. Ils vont faire une rencontre à la plantation de blé où ils travaillent qui va leur ouvrir une opportunité financière inespérée.
Un étrange ménage à trois va s’établir…
A la fin, on regrette ce bonheur pauvre, mais à trois, qu’ils partageaient avec une certaine insouciance. Ils traversaient la vie avec légèreté, sans bagages, seulement celui du lien qui les avait réunis…
Peut-être que la misère humaine est moins laide dans la splendeur de la nature…
Mais en dehors de l’histoire, de l’intrigue – même si les regards des personnages remplis d’interrogations sont de magnifiques portraits –
ce sont les visions splendides du monde qui regarde les hommes s’agiter qui nous touchent. Des clichés majestueux qui écrivent le poème de la nature.
Le cours des choses ne saurait s’interrompre par la seule volonté humaine.
Les hommes de génie accomplissent parfois le plus quand ils agissent le moins, car ils doivent méditer leurs inventions et former dans leur esprit les idées parfaites qu’ils exprimeront subséquemment en les reproduisant avec leurs mains.
Berthe Morisot
Peindre est surtout difficile avant de peindre, car l’idée doit précéder le pinceau.
— Simon Leys,« Bonheur des poissons »
Mais parfois…
Il faut savoir abandonner la peinture qu’on voulait faire au profit de celle qui se fait.