Catégorie : Hiver

  • Célébrer le solstice d’hiver

    Célébrer le solstice d’hiver

    Chaque année, autour du 21 décembre, le soleil se lève et se couche au même endroit pendant quelques jours. C’est la période de la nuit la plus longue, où l’obscurité règne. Puis, peu à peu, le soleil entame son long voyage vers le sud et toute la nature semble reprendre son souffle.

    La raison des fêtes : bannir l’obscurité et accueillir le retour de la lumière.

    Au plus noir de l’hiver, quand le monde retient son souffle,
    Une étincelle invisible allume l’espérance.
    Le solstice nous rappelle que rien n’est éternel,
    Ni la nuit infinie, ni le jour triomphant.

    Une idée : décorer son foyer avec des plantes persistantes

    Elles rappellent l’invincibilité du monde vert et offrent aux esprits de la forêt un refuge sûr contre les tempêtes hivernales.

    Le houx se marie souvent à d’autres plantes : avec le noisetier, il éloigne les esprits malins. On peut remplacer le houx par le sorbier, un arbre protecteur aux baies rouges.

    Associé au lierre, il forme un duo mâle et femelle : le houx est particulièrement favorable aux hommes, tandis que le lierre est la plante des femmes.

    On peut aussi y intégrer d’autres persistants, comme le buis, le laurier ou l’if aux baies rouges, agrémentés de bouquets parfumés de romarin.

    Les jours vont s’allonger
    La sève remontera dans les veines gelées.
    La terre, patiente, attend son réveil lent,
    Sous le voile blanc qui la protège et l’endort.

    Et faire une guirlande de Solstice

    Elle symbolise la roue de l’année et l’accomplissement d’un autre cycle de saisons.

    Cueillez dans les bois ou dans votre jardin :

    • des branchettes de laurier
    • des branchettes de houx avec des baies
    • des branches de lierre (souples)
    • des brindilles de romarin

    Vous pouvez aussi cueillir des branches de pin ou des feuilles de chêne.
    Pour la décoration ajoutez des petites pommes, des pommes de pin, de petites oranges (clémentines), des noix sans coque, des glands, des rubans.
    Tandis que vous attachez les plantes, méditez sur l’année écoulée et ce que vous souhaitez accomplir l’année à venir.

    Le romarin est le symbole du souvenir, avec le laurier ils purifient et protègent. Le laurier aide à effacer les événements indésirables.

    L’entrelacement du houx et du lierre est magique, il apporte équilibre et chance pour l’année à venir.
    Les pommes symbolisent l’amour.
    Les noix représentent les souhaits : Que désirez-vous accomplir l’an prochain ?

    Accrochez la guirlande à votre porte, pour souhaiter la bienvenue aux visiteurs. Vous pouvez aussi la suspendre au-dessus de la cheminée, où la chaleur libérera ses arômes. Elle peut également être disposée sur une table, avec des bougies.

    C’est le moment idéal pour réunir la famille, les amis, les enfants, autour de la guirlande, pour évoquer le Cercle sacré et la Roue de la vie.
    On peut la laisser en place jusqu’à Imbolc, afin de protéger la maison.

    Ô hiver austère,
    Tu es le gardien du cycle,
    Et ton froid nous enseigne la valeur du soleil.


    Découvrez nos contes hivernaux :


  • Coucher de soleil 2024, Bloavezh mat 2025 !

    Coucher de soleil 2024, Bloavezh mat 2025 !

    Chères lectrices, chers lecteurs,

    Depuis ma tanière insulaire, bien au chaud, dehors c’est humide et froid ce matin… Je vous souhaite une bonne année 2025 à toutes et à tous.
    Une année de bonne santé, de bonne humeur, de bon travail, une année pendant laquelle vous aurez chaque jour plaisir à vivre.

    Je vous souhaite des moments de lecture inoubliables. Merci de partager avec moi cette passion pour les mots et les histoires. Puissions-nous écrire ensemble des chapitres de paix et de sérénité.

    📚✨ Rendez-vous très bientôt pour la suite de nos expéditions imaginaires.

    En attendant nos nouvelles publications, voici des photos du dernier couchant 2024 et du réveil 2025, sur notre île du Morbihan, pour le plaisir de partager…
    Bloavezh mat ! Yec’hed mat ! Les amies, les amis !

    Avec toute mon affection littéraire
    Marie an Avel 🍀

    Il y eut un soir… Il y eut un matin…
    En route pour 2025 !

  • Épiphanie, Saturnales

    Épiphanie, Saturnales

    L’épiphanie, du grec epiphaneia : « apparition », clôt le cycle magique des douze jours par une « nuit des Rois ». Rois mages guidés par l’étoile, roi Hérode menant sa chasse infernale, rois divins des antiques dieux solaires et roi de carnaval. La fête des Rois est aussi ancienne que Noël. Dans l’Antiquité, lors des saturnales, les romains tiraient déjà les rois avec des fèves.

    Antiquité


    Tacite, historien du Ier siècle, évoque la tradition du « Roi du jour » : un banquet au cours duquel maîtres et esclaves partagent un même repas. À cette occasion, une fève (haricot) est dissimulée dans un gâteau dont l’aspect rond et doré symbolise le soleil. Celui qui tombe sur la fève devient le « Prince des Saturnales » ; il a le droit d’exaucer tous ses désirs pendant une journée, devenant le roi d’un jour. Cette fête est l’occasion d’abolir toutes barrières sociales, notamment entre maîtres et esclaves.


    Épiphanie, une fête chrétienne

    Elle fait référence à la visite des rois mages venus à Bethléem auprès de l’enfant Jésus, douze jours après Noël et la naissance de ce dernier. Selon l’Évangile de Matthieu, Gaspard, Melchior et Balthazar auraient suivi une étoile pour être guidés jusqu’à l’enfant Jésus, afin de lui rendre hommage et lui apporter des présents en guise de respect : l’or pour évoquer la royauté ; l’encens la divinité et la myrrhe pour la souffrance rédemptrice de l’Homme. En souvenir de cet événement, les chrétiens partagent une pâtisserie, dans laquelle est dissimulée la fève.

    Jour de l’Épiphanie : le premier dimanche de l’année

    Ils sont tous là, en compagnie de la famille, parfois d’amis, de voisins, installés autour de la table ; à festoyer, à trinquer, en attendant qu’on partage la galette, le gâteau, le pudding ou la brioche. La coutume veut que le gâteau soit découpé sous une serviette blanche afin que le secret de la fève reste gardé, et présenté au père par le plus jeune enfant.
    « La part à qui ? » demande le père en désignant un quartier, et c’est l’enfant qui fait son choix dans l’assemblée. Mais la première part , « la part à Dieu » doit être mise de côté pour le premier pauvre qui viendra la chercher. Celui ou celle qui a la fève est couronné.e roi ou reine.

    Moyen-Âge

    La dégustation s’est accompagnée peu à peu d’une autre tradition, celle du « Roi boit ». Elle consistait pour celui qui avait trouvé la fève à offrir à boire à tous les convives autour de la table. Certains resquilleurs, pour éviter de payer leur tournée, avalaient la fève afin d’éviter l’addition… Petit à petit, le haricot est remplacé par une pièce – beaucoup moins digeste – afin d’éviter la triche. La fève en porcelaine est une invention pour éviter la triche.


    Autrefois, des bandes de miséreux, des enfants de chœur, arrivaient de partout frapper aux portes des plus riches, réclamer la part à Dieu, au Roi et à la Reine de la fête.
    En Bretagne, c’est un cheval orné de rubans et branchages, monté par deux mannequins recouverts d’un drap qui conduisait la cohorte des quêteurs.
    En Angleterre, une fève désignait un roi, un pois la reine. En écosse, le pudding traditionnel contenait, en plus d’une pièce de monnaie, un brin de myrrhe poivré d’un grain d’encens.

    Italie – La Befana


    En Italie, de longues trompettes de verre annoncent l’arrivée de « La Befana » dans les ciels de Toscane. La Befana c’est la mère Noëlle de l’Italie du nord, elle apporte des cadeaux aux enfants la nuit de l’épiphanie. Elle est très attendue des « Bejanatas », les bandes de gamins déguisés, qui lui font la fête. À cheval sur un balai, un sac de charbon accroché à sa bosse, elle s’introduit dans les maisons et dépose des jouets aux enfants sages, de noirs escarbilles aux garnements. Le lendemain, il est coutume d’accrocher une poupée de chiffon à la fenêtre, partout où elle est passée… Et le soir, en cortège et mascarade, on va brûler sur la place l’effigie de la Befana afin qu’elle renaisse plus vaillante de ses cendres, l’année suivante…

    *La frangipane, une invention italienne : aujourd’hui, la recette traditionnelle de la galette est à base de crème frangipane (un tiers de crème d’amande, deux tiers de crème pâtissière). Elle devrait son nom au comte Cesare Frangipani, qui aurait offert la recette à Catherine de Médicis au XVIe siècle, en cadeau de mariage lors de ses noces avec le futur Henri II. Dans la tradition franciscaine, on fait toutefois remonter son origine au XIIIe siècle, en l’attribuant à Jacqueline de Septisoles, jeune veuve du noble romain Graziano de Frangipani, et proche de François d’Assise, à qui elle avait pour habitude d’offrir des gâteaux aux amandes.


    Capes volantes, chargés d’outres grondantes, les vents viennent chercher les fantômes et âmes errantes qui séjournaient au foyer avec les leurs, depuis la Toussaint. Ils grimpent sur leurs chevaux fous et s’envolent avec eux.

    Aujourd’hui, on partage la galette et s’envolent refrains et couplets par-dessus les toits… ♫♪♫

    La pâte feuilletée,
    Croque sous mes quenottes,
    Les miettes dorées,
    Collent à mes menottes,
    Et j’ai choisi ma reine,
    Et j’ai choisi mon roi…

    *La fève : dès l’Antiquité, la fève (de haricot blanc ou autre légumineuse) est choisie comme élément caché dans la galette, car c’est l’un des premiers légumes à pousser après l’hiver. Cette graine est un symbole de fécondité, car elle porte en elle le germe de la future plante. On ne pouvait trouver mieux pour célébrer Saturne, Dieu romain dédié à l’agriculture.

  • Entre les giboulées

    Entre les giboulées

    Mars le fou n’a pas deux jours pareils ! se plaint le dicton populaire. Ça hurle, ça cingle, ça pleure, ça vente à tout-va. Ça tire à boulets rouges pour faire passer l’arc-en-ciel.

    Mars le guerrier frappe d’estoc et de taille tous les horizons, même si parfois il s’accorde un court repos et allume sa pipe au rayon d’une éclaircie. Les anciens Saxons l’avaient baptisé, le Tempétueux.

    Cette année notre tempétueux a décidé de rester près du feu à fumer sa pipe. Peu de giboulées, quelques pluies, du vent, oui du vent, mais pour l’instant raisonnable…

    On le dit fou, excessif, mais c’est pour la bonne cause, il veut délivrer sa belle « Flore » de ses murailles glacées, pour que de pétales en bourgeons elle illumine les vergers, reverdisse les prés et les haies, réveille les sous-bois, pour que le printemps renaisse…

    Nées du réveil ébloui des fées, à la lueur du jour, les fleurs de mars ne durent pas longtemps, comme les plus belles choses qui, par leur essence même, vivent l’éternité d’un miraculeux instant. On voudrait les retenir, mais, pareilles aux songes, elles s’éloignent déjà…

    Quelques conseils de Ratiflette pour le potager…

    Le potager de mars ne se récolte pas, mais se jardine… Et il y a fort à faire : bêcher, remuer, affiner la terre, sarcler, biner, semer en attendant les premiers radis.

    Le potager de mars n’a que misère à donner, mieux vaut aller faire son marché dans le sauvage, cueillir dans les prés et les talus sa verdure : salade de pissenlits, de cardamine, de pouces de ronces et d’asperges de savetier…

    Pour l’heure le bon jardinier tente d’entrevoir
    dans la graine qu’il dépose
    l’éclosion et l’épanouissement
    d’un royaume de jardin dont il est l’enchanteur.

  • L’étincelle d’un bourgeon

    L’étincelle d’un bourgeon

    Parce que le vent chasse les nuées, que l’alouette monte vers le ciel, que les cieux s’entrouvrent, qu’un rayon de soleil tire de la terre une jeune pousse d’abricotier qu’un couple de mésanges illumine de leur présence – février, malgré son mauvais caractère, est l’allumeur de réverbère de la nouvelle saison.

    Février, februarius, du verbe latin februare : « purifier« .

    Sous l’édredon nuageux et sombre de l’hiver,
    un coin de ciel s’éclaircit : une petite mare modeste mais qui teinte déjà le matin engourdi d’une lueur de chandelle.

    Le 14 – N’oubliez pas votre Valentin ou votre Valentine !

    N’est-ce pas charmant tous ces serments d’amour échangés.

    Le 2 – C’est la CHANDELEUR

    Pour avoir de l’argent toute l’année, il faut faire sauter sa crêpe dans la poêle d’une main en tenant une pièce d’or ou d’argent dans l’autre.


    Quelques conseils, quelques dictons pour la chandeleur…

    • Pour bien faire, il faut garder la première crêpe pour l’esprit de la maison : on la laisse refroidir, on la roule soigneusement dans un papier et on la jette par-dessus l’armoire. Elle sèche sans moisir et sert de porte-bonheur à toute la famille.
    • Si on donne à manger de la crêpe de chandeleur aux poules, elles pondront deux fois plus.
    • La passer sur son visage évite de se faire piquer par les insectes durant l’été.
    • En apporter une sur les lieux fréquentés par le petit peuple et les fées vous permettra de voir se réaliser trois vœux dans l’année.😉🙂
    illustration – René Hausman
  • Janvier

    Janvier

    Le Nouvel An

    L’étincelle de la flambée de Noël monte son étoile au ciel pour y puiser lumière et grâce et retombe au matin éclairer l’année.


    Les étrennes

    On raconte que les étrennes auraient pour origine quelques branches de verveine coupées dans un bois consacré à la déesse de la force « Stroenia« , et offertes, au premier jour d’une lointaine année, par ses sujets, au roi des Sabins Tatius qui, dés lors, instaura la coutume de s’échanger des petits cadeaux de toutes espèces les stroenae : « étrennes ». Les Gaulois, séduits par l’usage, y ajoutèrent le gui et les fêtes : Gui l’en neu, guienlai, guilanlai, guillandou, éguinané, angouilanou, au gui l’an neuf et toutes ses variantes.

    Au Guénel l’an neuf !


    Retrouvons le plaisir d’écrire, même par courriel, envoyons nos vœux bienveillants, sur lesquels flottent quelques vestiges des parfums du gui et de la magie…