Allons, poème d’amour, lève-toi d’entre ce verre brisé, car l’heure est venue de chanter. Aide-moi, poème d’amour, à rétablir l’intégrité, à chanter sur la douleur. Il est vrai que le monde ne s’est pas débarrassé des guerres, qu’il ne s’est pas purifié du sang, qu’il ne s’est pas corrigé de la haine. Mais il est vrai aussi que nous approchons d’une évidence : les violents se reflètent dans le miroir du monde et leur visage est laid, même pour leurs propres yeux.
Et je continue à croire à la possibilité de l’amour. Je suis certain que les hommes finiront par s’entendre, triomphant des douleurs, du sang et du verre brisé. »
Pablo Neruda, J’avoue que j’ai vécu (mémoires)
Un écrivain, un poète que j’aime beaucoup. Cela fait plus de quarante ans qu’il est mort (1973) en écrivant ces lignes, pourtant ces mots (maux) sont toujours d’actualité. L’espoir demande une capacité d’endurance et de persévérance extraordinaire…
Parce que la vie c’est aussi un soleil chaud qui fait briller la mer… Je commence la semaine après un week-end éclairé par une fée, magicienne du rire, créatrice du plus doux zéphyr…
Capucine à la plage
[…] Le vent dans tes cheveux défaits Comme un printemps sur mon trajet Un diamant tombé d’un coffret Seule la lumière pourrait Défaire nos repères secrets Où mes doigts pris sur tes poignets Je t’aimais, je t’aime et je t’aimerai
Et quoique tu fasses L’amour est partout où tu regardes Dans les moindres recoins de l’espace Dans le moindre rêve où tu t’attardes L’amour comme s’il en pleuvait […]
Le véritable lieu de naissance est celui où l’on a porté pour la première fois un coup d’œil intelligent sur soi-même : mes premières patries ont été des livres.
Écrite par Marie an Avel Illustrations, Sylvano Bulfoni
Même si le printemps est particulier cette année, basculement radical du thermomètre d’un jour à l’autre, même si l’île a subi un hiver de tempête qui a abattu de grands arbres, fragilisé certains pins qui laissent pendre leur ramée ; même si je ne suis pas très vaillante, il semblerait que le pollen ait décidé de chatouiller ma gorge, (bon c’est vrai le vent n’a pas été tendre avec l’île cet hiver, à chacun ses humeurs…), même s’il y a quelques jours, de retour du continent alors que je traversais l’île du nord au sud sur mon vélo pour rentrer chez moi j’ai reçu une pluie diluvienne qui m’a secouée d’éternuements toute la semaine, je suis toujours debout…
Et il me reste assez d’énergie pour publier :« La graine tombée du ciel », une histoire qui parle justement d’un archipel lointain, d’une île secouée par les tempêtes de l’hiver, de l’arrivée du printemps, mais, surtout, de la découverte d’une graine tombée du ciel protégée par une adorable rainette en jupette jaune. Je n’en dis pas plus… (Après réflexion je me dis qu’il serait bon de s’interroger sur l’influence de nos écrits sur le monde, qui inspire l’autre ?)
Cette fiction a eu une première version en solitaire, aujourd’hui elle a ouvert grand ses ailes et décollé vers les cimes du grand empyrée grâce aux illustrations de Sylvano Bulfoni et une réécriture qui espère une suite. Nous vous la proposons pour vos enfants, petits-enfants, très grands enfants ouverts aux mondes imaginaires.
Les beaux jours vont venir, ils viennent toujours après la tempête…
Une chose est sûre si le monde s’invente chaque jour à l’image de nos voyages imaginaires, je ferai mon possible pour donner à mes personnages la force de vaincre les revers de la vie et j’essaierai (tant que ma plume se pliera à mes volontés) de ne pas créer de situations trop infernales… Utopie ? Qui sait ? …