[…] Une vente moyenne d’un roman en France est (tous éditeurs confondus) autour de 350 livres. A partir de 1 000 exemplaires, vous pouvez être heureux, à 5 000 c’est le succès, vous pouvez envisager une édition en poche. Vous avez alors gagné 5 000€.
Je me demande comment évoluerait le monde si on supprimait toutes les histoires ? Romans, BD, Contes, Poèmes, etc. Pas utile les auteurs.es ?
L’article en lien ci-dessous, parle des édités plutôt que des auto-édités. Son intérêt ce sont les chiffres dévoilés.
Personnellement j’ai fait les marchés cet été et j’ai vendu mes livres, avec un « plus », j’ai rencontré les lecteurs et l’échange était plutôt agréable. Je suis auto-éditrice, je travaille en micro-entreprise. De toute évidence, c’est le meilleur choix — si on n’est pas une vedette des prix littéraires et Parisiens.
J’ai mon idée sur l’affaire, à la fin de l’article ils parlent du deuxième métier – obligatoire – de l’écrivain, en prenant des exemples d’auteurs reconnus, surtout d’auteurs disparus, ils oublient tout de même que l’époque a beaucoup changé, les conditions de vie, le monde du travail, etc.
Ou je veux en venir ? L’écriture est un travail, un travail acharné si on veut aboutir à un résultat digne de ce qu’on nomme un bon livre. La mise en forme est également une partie non négligeable du travail, et que dire de la vente. Être auteure c’est être créateur au même titre qu’un artisan, un artiste peintre ou un musicien ; pourquoi ne parle-t-on pas de second métier pour eux ? Beaucoup moins souvent me semble-t-il…
Souvent la plume a remplacé l’épée ! Des vers chantés ou lus ont soulevé des foules ! Dans l’ombre, les poèmes furent et sont encore une manière de résister à l’occupation, à la répression, à toutes les formes d’oppression.

J’aime les mots, résistance, indépendance ; j’aime le matin, lorsque après un café chaud, je m’engage dans la petite allée bordée d’arbres — qui veillent généreusement sur nous — pour travailler dans notre petite fabrique d’éditions, même si les revenus oscillent et penchent parfois dangereusement vers le bas… Vivre, n’est-ce pas prendre des risques ?
[…] au dernier salon d’Angoulême, l’association des Etats généraux de la BD a d’ailleurs divulgué les résultats de son enquête annuelle, montrant que 53% des répondants ont un revenu inférieur au Smic annuel brut, dont 36% qui sont en dessous du seuil de pauvreté (et c’est pire pour les femmes !)
Je suis de la race de ceux qu’on opprime
— Aimé Cesaire
Sténographe de la Vie. – C’est tout ce que je veux que l’on inscrive sur mon monument (ma croix !) – Seulement, Vie avec majuscule, impérativement. Si j’étais un homme, j’aurais dit : de l’Être.
— Marina Tsvetaeva
*L’article en lien : COMBIEN GAGNENT LES AUTEURS ?