Des maraîchers bannis de l’île par des résidents secondaires

Petite note suite à la lecture de cet article de Reporterre qui fait un bon résumé de la situation.

*Lien de l’article sous ma note

la côte

Je souligne la grande déception des insulaires dont je fais parti. Oui, il y a un petit marché sur l’île, avec un maraîcher bio, mais seulement l’été – à peine 2 mois.
L’île est gouvernée par ceux qui ont l’argent, pas par ceux qui y travaillent et y vivent. Et comme la vie est de plus en plus chère avec des salaires de plus en plus dérisoires ; que le passage du bateau a un coût (traverser avec son vélo, même pour aller travailler est payant) et des contraintes horaires pas toujours faciles à gérer ; de moins en moins de personnes pourront s’y installer ; je ne vous parle pas du prix des terrains et des maisons, trop indécent dans un monde où tant de personnes sont en difficulté de logement.

L’île est à l’image d’une société qui a accepté que le capitalisme soit toujours vainqueur malgré la corruption qui règne dans ses rangs.
Ces maraîchers avaient l’intention de travailler en respectant le littoral et la nature de l’île ; ceux qui vivent sur l’île à l’année avaient besoin de légumes, miel, plantes médicinales – à un coût raisonnable – Revendiquer une vue dans une demeure ouverte 1 à 2 fois par an est un luxe qui doit passer après le choix de vie des locaux.
La terre est ouverte à tous et n’appartient à personne. Car s’il y a bien quelque chose de merveilleux ici, qui change perpétuellement de couleurs, réceptif et sans jugement face à nos humeurs et nos emportements, c’est ce joli caillou de terre au milieu de la petite mer ; il nous offre chaque jour une nouvelle lumière et nous accueille tous sans regard sur notre statut professionnel, le contenu de notre portefeuille, la couleur de notre peau…
Nous devrions prendre exemple sur la générosité de son accueil.

L’article de Reporterre : https://reporterre.net/Des-maraichers-bannis-de-l-ile-d-Arz-par-des-residents-secondaires