La place des livres dans ma vie

Les livres et les déménagements

Passionnée de lecture depuis longtemps, j’ai amassé tant de livres qu’ils envahissent mon espace vital. Cela m’est devenu évident lors du récent déménagement, d’autant que nous réduisons notre espace de vie de 110 m² à 60m².

Une question s’est rapidement posée : comment ranger les livres sans qu’ils envahissent tout l’espace ? Puis vint le temps des cartons, des cartons de livres, nombreux et pesants. Enfin il fallut assumer le regard accusateur, malgré un petit sourire en coin, de ceux qui aident gentiment au déménagement :
— Un autre carton de livres ? De revues ?
— Euh, oui, mais celui-ci est moins chargé…
Conclusion n° 1 de ces derniers jours, ceux qui aiment les livres sont des bourreaux pour leurs copains déménageurs.

D’où mes questionnements :

La place des livres dans ma vie, dans ma maison ?
Bien entendu je ne parle pas ici de caravane, de yourte, de tipi ou autre. Malheureusement, apprécier les livres et les bibliothèques nécessite souvent de vastes espaces de vie, des demeures généreuses, de grands appartements, de l’espace et des installations adéquates, ce qui implique des ressources financières, surtout avec les loyers exorbitants d’aujourd’hui, particulièrement en milieu urbain.

Quelle est la place d’une maison dans ma vie ?
Est-il possible d’aimer la lecture tout en étant nomade ? Comment concilier un mode de vie nomade ou de locataire, qui ressemble à une envie constante de mouvement comme la mienne, avec la passion pour la lecture, les livres, le papier, sans surcharger les amis déménageurs ? Sans devoir occuper un logement de 150 m² avec un loyer exorbitant.
Conclusion n°2, pour posséder une belle bibliothèque, accessible et facile à organiser, il est nécessaire d’avoir de l’espace, ce qui est souvent synonyme de coût élevé.

Vivre à l’intérieur ou à l’extérieur ? Privilégier l’espace fermé ou l’espace ouvert ?

Je me questionne, bien que j’aie déjà choisi le petit logement. Modeste à l’intérieur, grandiose à l’extérieur ; à quelques pas de la mer, avec vue sur des champs où vivent quelques vaches, des faisans et des lapins en liberté, non loin de lagunes accueillant parfois un couple de cygnes, un héron et des aigrettes. J’écris depuis la terrasse où le soleil brille, en compagnie d’un ravissant rouge-gorge, d’un pinson et de quelques mésanges qui gazouillent gaiement leur avis sur la question.
Habituellement encline à l’interrogation et à la réflexion approfondie avant toute décision, cette fois, sans hésitation, le jardin et la maisonnette ouverte sur le ciel et la nature ont eu ma faveur.

Que faire de ma passion pour les livres ?
Je suis consciente que nos déménagements ne sont pas terminés. De plus, j’ai l’intention de réaliser un jour mon projet de longue date, partir quelques mois avec un sac à dos, un crayon et de quoi lire.
Ayant récemment décidé de publier mes textes en ligne au format ebook, je vais acquérir une liseuse. Cela serait plus professionnel de visualiser mes livres comme le font les lecteurs. C’est décidé, je franchis le pas. Ce n’est pas un grand saut, je me prépare mentalement depuis un moment (j’ai pesté contre le poids de certains livres cette année, leur rigidité, surtout le soir après une journée épuisante).

Je conserve des livres qui me sont chers depuis longtemps, tels que les recueils de poésie, les contes illustrés, les albums photos et les livres d’art. Pour les romans classiques et les nouveautés, je préfère les lire sur une liseuse. En préparation pour le déménagement, j’ai effectué un grand tri, y compris un nettoyage de la poussière, et j’ai donné ou vendu certains ouvrages que je pensais relire un jour, un jour peut-être…

Je vais attendre encore un peu avant d’investir dans une liseuse, car les frais de déménagement n’ont pas diminué au fil des ans. Cependant, dès que j’aurai fait l’expérience, je partagerai mon avis. Bon, à bientôt, un rayon de soleil m’invite à sortir…

PS : Il ne faut pas oublier les bibliothèques et les médiathèques, des endroits merveilleux pour ceux qui aiment lire, sans pour autant posséder immédiatement les livres qu’ils consultent.