Nous voici enfin sur l’île.
Le déménagement est presque terminé, encore quelques cartons à récupérer et au revoir le continent. Je ne peux décrire le plaisir du calme et de la beauté du lieu tant je suis émue et captivée. Je n’ai qu’une envie exister pleinement, exister, être …
En rangeant mes livres dans les cartons j’ai retrouvé « Les rêveries du promeneur solitaire » de J.J Rousseau, et la relecture de ce texte que je fais sous un jour nouveau va parfaitement bien à ma nouvelle vie d’insulaire. Je prends encore quelques jours avant de me remettre à mes travaux inachevés.
[…] Le flux et le reflux de cette eau, son bruit continu mais renflé par intervalles frappant sans relâche mon oreille et mes yeux , suppléaient aux mouvements internes que la rêverie éteignait en moi et suffisaient pour me faire sentir avec plaisir mon existence sans prendre la peine de penser. […]
— J.J Rousseau
