Le Club des lectrices
Cette semaine, je me suis inscrite au prix des lectrices. Les jeunes femmes qui écrivent sur le blog Le club des lectrices m’ont transmis leur enthousiasme. Elles sont motivées, elles aiment lire, manger, partager, vagabonder dans les mondes parallèles d’auteurs en quête de lecteurs. Cela me va parfaitement. Laisser s’accomplir la magie des mots.
Je partis dans les bois parce que je voulais vivre sans me hâter. Vivre intensément et sucer toute la moelle secrète de la vie.
— Henry David Thoreau

De beaux échanges pour l’esprit …
Je ne sais pas si vous connaissez le roman « Little Women » ou « Les quatre filles du docteur March » de Louisa May Alcott, ou si vous avez vu l’une de ses adaptations au cinéma. J’adore les moments qui se déroulent dans le grenier, où les quatre sœurs, déguisées et entourées d’objets hétéroclites, s’amusent et inventent des saynètes. Grandes admiratrices de Charles Dickens, elles ont fondé un club qu’elles ont baptisé le Pickwick Club, en référence à son roman-feuilleton « Papiers posthumes du Pickwick Club » ou « The Pickwick Papers ». Chacune incarne un personnage du livre.
Meg, l’aînée, incarne Samuel Pickwick et assure la présidence du club. Chaque semaine, les membres du Pickwick Club (P.C.) rédigent des histoires, des lettres ou des anecdotes. Jo les compile dans un journal que Meg lit à voix haute lors des réunions dominicales. Elles jouent également une pièce de théâtre écrite par Jo (qui interprète les rôles masculins). À la lueur des bougies, parmi de vieux tissus, elles imaginent des situations souvent drôles, créent des décors, rient, vivent intensément… Et surtout, elles laissent s’accomplir la magie des mots.
J’adore cette scène, elle me rappelle mes années d’internat au lycée. Loin de nos familles, nous avions formé un cercle d’amies passionnées de littérature et de poésie. Un soir par semaine, éclairées par quelques bougies, nous lisions à mi-voix les rimes des poètes qui nous faisaient rêver. Dans une effervescence joyeuse et passionnée, nous préparions des spectacles autour de la poésie, y glissant parfois quelques lignes de notre cru. Nous nous régalions de guimauves et de gâteaux chipés dans la cuisine de la cantine.
Et nous ne lisions pas de la poésie mais les vers exprimaient leur nectar sur nos langues, nos âmes s’élevaient.

À l’image – aussi – de ces jeunes garçons dans le cercle des poètes disparus :
John Keating : Les poètes disparus vouaient leurs réunions à sucer la moelle secrète de la vie. C’est une phrase de Thoreau que nous citions au début de chaque réunion. Nous nous réunissions dans la vieille grotte indienne et une fois là, nous lisions à tour du rôle du Thoreau, Whitman, Shelley, les plus grands. Quelques fois des vers de notre cru, et sous le charme du moment, nous laissions la poésie accomplir sa magie.
Knox Overstreet : Comment ? Des mecs un petit peu dingues qui venaient lire de la poésie ?
John Keating : Non, monsieur Overstreet, pas du tout dingues ! Ce n’était pas une loge secrète. Nous étions des romantiques. Les femmes s’évanouissaient, les dieux naissaient de nos mains. De belles soirées pour l’esprit, non ? Merci Monsieur Perry pour cette ballade en amnésie. »
Peu importe ce qu’on pourra vous dire, les mots et les idées peuvent changer le monde.
Le Cercle des poètes disparus (1989), écrit par Tom Schulman
Book Club
Ces réunions autour de la lecture, du partage de romans, des mots, des idées, s’accompagnent aussi du film « Book Club », qui met en scène l’univers de Jane Austen. Six amis, cinq femmes et un homme, se retrouvent chaque mois et découvrent les parallèles entre leur vie et les personnages de leurs lectures. Il est conseillé, avant, d’avoir lu les romans de Jane Austen.
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