Avant de savourer des températures plus fraîches et sûrement quelques douches sous une pluie battante, ici en automne il y a de nombreuses précipitations — je vis sur une île et pour me rendre à l’embarcadère, je dois donner quelques coups de pédales — je partage avec vous un joli souvenir d’été.
Fin juillet j’ai visité la belle demeure berrichonne de George Sand à Nohant où sont conservés le mobilier et les objets au milieu desquels elle vécut… J’ai passé un moment exquis à écouter la guide raconter l’histoire de sa vie au milieu du personnel et des invités du domaine, Balzac, Chopin, Delacroix, Flaubert, Liszt, etc. Le jardin est un enchantement, on y flâne, on s’y ressource, on s’en inspire, on a eu beaucoup de mal à le quitter… Il est composé de plusieurs parties distinctes, dont un petit bois, espace ombragé de promenade, et d’autres parties exposées au soleil, le potager, la roseraie, le jardin des poules, le verger… George Sand était passionnée de botanique.
[…] je préfère aux jardins arrangés et soignés, ceux où le sol, riche par lui-même de plantes locales, permet le complet abandon de certaines parties.
J’ai fait cette escapade littéraire pour me rapprocher de Louison — tome I du roman « Les souvenirs oubliés sont-ils perdus à jamais » — elle y parle brièvement de sa lecture de « Histoire de ma Vie » de George Sand, elle y note même un extrait dans son journal (partie 1). Pour me rapprocher aussi de son amie Susanne et de sa fille Anna, toutes deux passionnées d’expéditions littéraires. Une prochaine fois j’irais peut-être visiter le passage Pommeraye à Nantes, où Louison a son atelier — des lecteurs ont déjà fait le voyage — ou la plantation de café des Semprun à la Jamaïque, qui sait ? Un clin d’œil au rêve des enfants dans la partie 5, chapitre 2.
Le tome II avance à grandes lignes, mais il faut encore des relectures et des corrections, je pense que ce sera un diptyque, j’aimerais… En attendant, cette courte vidéo, pour illustrer un propos de George Sand à la belle saison automnale…
Si j’ai le temps je partagerai des extraits de sa prose botanique que j’ai notés ou enregistrés.
Bonjour Sylvano, bonjour Carnetsparesseux, Je vous remercie d’avoir pris le temps de répondre aux questions de mon précédent article sur le roman-feuilleton. Ce nouvel article en guise de réponse commune puisque le contenu de vos commentaires va dans le sens d’une approbation à cette forme de publication en ligne, mais également pour poursuivre ma démarche dans ce questionnement. Si d’autres internautes veulent se joindre à nous ils sont les bienvenus.
La sérialisation, un avantage pour le numérique ?
Vous avez tous les deux répondu favorablement. Je pense également que la lecture numérique favorise la sérialisation des contenus. Les progrès concernant la publication en ligne permettent de publier un livre sous forme de saga à épisodes chaque semaine, dans la tradition de C.Dickens, Jane Austen, Alexandre Dumas, Eugène Sue, etc. C’est une forme de narration qui connaît beaucoup de succès actuellement.
La publication d’un contenu sous la forme d’épisodes semble connaître une renaissance dans notre société où règne l’instantanéité. Alors qu’aujourd’hui tout est disponible immédiatement et à portée de clic, la sérialisation oblige le lecteur à attendre, renforçant le suspense et fidélisant l’audience en créant de l’intérêt.
Comment fonctionne un roman-feuilleton ?
J’ai lu quelques articles ainsi que des extraits des grands romans-feuilletons du XIXe. J’en ai retenu deux règles essentielles :
N°1 : L’écriture du roman-feuilleton est déterminée par le rythme de la parution, en conséquence, la publication doit posséder un nombre à peu près constant de signes typographiques. J’avais pensé faire une publication bimensuel mais j’ai peur — comme le souligne carnetsparesseux — que le fil soit trop long entre les deux parutions et que le lien texte-lecteur soit rompu.
N°2 : Il faut maintenir l’intérêt du lecteur, il faut faire en sorte que ce qui est publié chaque semaine se termine sur un suspens. Ce qui a fait son succès au XIXe, c’est ce qu’on appelle aujourd’hui un « cliffhanger », effet familier qui repose sur l’interruption du récit au moment où la tension est à son comble.
N°3 : Quel que soit le médium, la sérialité cache toujours une même intention : captiver le public, fidéliser le lecteur.
Cette forme de publication quotidienne en ligne est intéressante, à condition d’avoir terminé l’ensemble du roman à diviser en épisodes/tomes. Difficile de se lancer dans une telle aventure sans avoir préécrit l’ensemble. L’écriture est une tâche artistique mais surtout artisanale, aujourd’hui il me reste encore beaucoup de travail de relectures. Cependant je trouve que c’est une expérience à tenter. Les quatre premières parties des « Mystères de Paris » d’Eugène Sue ont paru dans le journal entre juin et décembre 1842, elles étaient préécrites. À l’origine, la parution dans le journal est conçue comme une prépublication : la destination du roman est avant tout son édition en volumes, au format in-octavo, ce qui explique la présence d’un chapitrage en plus du découpage en feuilletons.
Les Mystères de Paris
L’idée du roman-feuilleton m’inspire et m’inquiète à la fois, pour de multiples raisons, d’où mon article précédent et celui-ci.
Ce qui m’attire et m’inspire :
L’extension du lectorat. Il n’est pas facile de se faire connaître, d’être visible sur la toile où des milliers de livres sont publiés régulièrement. Il y a eu une démocratisation de la lecture constante et progressive tout au long du XIXe siècle grâce en partie au roman-feuilleton. Ce n’est qu’à la moitié du XIXe siècle que l’histoire littéraire dresse clairement une frontière entre les auteurs de roman « feuilletons » et les « grands auteurs » littéraires. Sainte-Beuve, « père de la critique littéraire », affichait un mépris hautain pour ce qu’il appelait non pas la littérature populaire, mais « industrielle ». Un peu ce qui se passe aujourd’hui entre l’édition à compte d’éditeur et l’autoédition.
C’est un genre populaire. Le roman-feuilleton a permis la lecture au plus grand nombre à une époque où l’analphabétisme était importante, il a développé un engouement pour la lecture qui jusque là n’était réservée qu’à une élite, l’aristocratie. La sérialité est intimement liée aux préoccupations économiques qui s’emparent de l’industrie culturelle de masse dans la première moitié du XIXe siècle, mais il ne faut pas réduire ce procédé à une simple stratégie mercantile visant à asservir le consommateur avide. Non seulement la sérialité a un impact décisif sur chacune des étapes allant de la création à la consommation du récit, mais elle est également à l’origine d’une esthétique singulière, qui ignore les préceptes sur lesquels reposent l’institution des belles lettres et l’idéal romantique.
Il a permis aux auteurs de vivre de façon plus régulière de leur plume. Les romans-feuilletons touchent une audience immense qui leur offrent de meilleures perspectives de rémunération.
Extension du public qui lit, goût de plus en plus manifeste pour le roman, démocratisation de la presse par l’abaissement du prix. Une série de facteurs qui nous permettent de comprendre pourquoi le roman-feuilleton est devenu un genre considérable.
Ce qui m’inquiète :
Le rythme de publication. Il faut trouver le bon.
Le temps limité entre les épisodes
L’interactivité. Le lecteur peut intervenir entre les publications. L’auteur qui rédige son œuvre au fur et à mesure des parutions successives, doit-t-il tenir compte des nombreux commentaires que ses lecteurs lui transmettent ? Personnellement je ne m’en sens pas capable.
Le suspense lié à la fonction d’argument de vente. Il faut tenir le lecteur en haleine, piquer sa curiosité, de manière à le fidéliser et à lui inculquer des habitudes de lecture.
L’importance du découpage, la composition des chapitres (épisodes). Démultiplication exponentielle des intrigues, qui se chevauchent et s’entremêlent dans le flot discontinu du récit. L’accumulation d’événements et de personnages qui donne lieu à des jeux de contrastes savamment orchestrés.
Soumis à une pression constante et à un rythme d’écriture insoutenable, l’auteur est souvent contraint de recourir aux services d’un pair, ces auteurs « nègres », presque toujours laissés dans l’ombre, qui aident à la rédaction du roman. À l’instar des multiples formes de plagiat qui envahissent l’industrie littéraire de l’époque, le recours à des auteurs multiples vise à accélérer le rythme de production et à faire en sorte que les délais imposés par le marché soient respectés. Voir l’ampleur de la contribution de « Maquet » dans les œuvres attribuées uniquement à « Dumas ». Une méthode de travail insolite, un rapport de complémentarité d’une incroyable efficacité.
Comment mettre le feuilleton à disposition du lecteur, où le vendre ?
Sur le blog ? Il faudrait mettre en place une application et c’est coûteux. Impossible à gérer.
Sur une plateforme de vente en ligne ? Amazon, Kobo/Fnac, Smaswords, iBooks, etc.
Ailleurs ? Si vous avez des idées…
Quel tarif par épisode ?
Tenir compte du coût au moment de sa publication au format broché, je pense que la somme de 2,99€ est raisonnable et correct.
Article un peu long, mais j’ai encore besoin de mettre ma réflexion au clair avant de me lancer dans l’aventure. C’est aussi un partage pour ceux qui écrivent et cherchent à publier différemment. Il reste à trouver la bonne manière de le diffuser et le bon rythme à adopter pour chacun (auteur et lecteurs).
Pour en savoir plus sur le roman-feuilleton : ¹ roman-feuilleton :Le roman-feuilleton naît en Angleterre au XVIIIe siècle, grâce à Daniel Defoe qui déchaîne les passions des lecteurs anglais avec les aventures de Robinson Crusoé. Il se développe en France dans les années 1830-1840 avec l’apparition d’une presse populaire bon marché. Il est alors le fruit d’une alliance ingénieuse et opportuniste entre des romanciers de talent et des directeurs de journaux qui trouvent, de part et d’autre, de grands avantages financiers à cette collaboration. Le premier roman-feuilleton publié, en 1836, est un roman de Balzac intitulé « La vieille fille ». Pourquoi ce type de roman s’appelle roman-feuilleton ? Ce terme a un rapport avec l’organisation de l’espace de la page du journal. On appelle feuilleton, en terme journalistique du XIXe siècle, la partie inférieure de la page du journal, le « rez-de-chaussée ». Une habitude s’est installée dans les années 1830 de consacrer le bas de cette page à l’impression de textes littéraires ; de là découle l’expression « roman-feuilleton ». On est passé du terme technique désignant l’emplacement, à la désignation du type de texte ainsi publié.
Mais même si Balzac est l’inventeur du genre, ce n’est pas lui qui compte parmi les grands auteurs de roman-feuilleton. Il y a une trilogie, assez facile à retenir : Alexandre Dumas, Eugène Sue et Frédéric Soulié. Ces auteurs vont occuper une place considérable dans la presse, puisque les chiffres de vente des quotidiens auxquels ils vendent leurs romans-feuilletons vont augmenter considérablement grâce à l’intérêt que présentent ces romans pour les lecteurs.Le roman-feuilleton est un phénomène économique ; c’est donc aussi un phénomène en rapport avec la sociologie de la littérature.
Je lisais tous les jours, dans Le Matin, le feuilleton de Michel Zévaco : cet auteur de génie, sous l’influence de Hugo, avait inventé le roman de cape et d’épée républicain. Ses héros représentaient le peuple ; ils faisaient et défaisaient les empires, prédisaient dès le XIVe siècle la Révolution française.
Sartre, Les Mots, 1964
D’Artagnan, Rodolphe, Lagardère, Rocambole, Pardaillan, Rouletabille, tous ces personnages et tant d’autres qui ont marqué notre adolescence ou notre jeunesse et que nous regrettions de ne guère entrevoir dans les histoires de la littérature alors même qu’ils avaient enthousiasmé et conquis un très vaste public entre 1836 et 1914, les voici enfin réhabilités et replacés dans leur contexte par Lise Queffélec.
Lise Queffélec, Le Roman-feuilleton français au XIXe siècle , coll. Que sais-je ? n° 2466
Les sites que j’ai découvert et qui m’ont aidée dans ma réflexion :
C'est en forgeant qu'on devient forgeron » proverbeC'est en écrivant qu'on devient écriveron » Raymond QueneauC'est en lisant qu'on devient liseron. » Maurice FombeureC'est en sciant que Léonard de Vinci » calembour
Bouleversement de la pratique littéraire : la cyberlittérature
De tous les arts, la littérature est celui qui a rencontré l’informatique le plus tôt. Aujourd’hui la commercialisation du livre électronique prend la dimension d’une véritable révolution culturelle comparable à la diffusion de l’imprimerie, à la naissance du roman-feuilleton dans la presse à grand tirage du XIXe siècle ou, à l’invention du livre de poche.
Le texte numérique est à l’origine d’un renouvellement radical des rapports auteur-texte-lecteur.
L’exemple de cette nouvelle situation est la renaissance du feuilleton sur Internet. L’écrivain Jacques Jouet a été le premier en France à publier chaque jour sur le site des éditions P.O.L. un des 245 épisodes de son roman « la République de Mek-Ouyes », tandis que Martin Winckler propose à ses lecteurs de leur envoyer chaque jour un épisode de son roman-feuilleton « Légendes ». L’auteure Chris Simon a récemment publié en séries « Lacan et la boîte de mouchoirs » – Un autre exemple appartenant au passé : en Juillet 2000, Stephen King lançait un défi au monde de l’édition en proposant à ses lecteurs de télécharger sur son site son nouveau roman « The Plant » à raison d’un dollar par épisode. Son expérience a pris fin prématurément pour des raisons que je ne vais pas développer ici, c’est un auteur à succès, pas le meilleur pour illustrer le propos de mon article.
Est-ce-que la reprise du roman-feuilleton qui a eu un énorme succès pour les auteurs au XIXe siècle ne serait pas une bonne méthode de publication numérique ? Ma question est celle-ci : Comment passer du mode invisible en mode visible ? Quelle est la meilleure stratégie à adopter pour être lu ? Le roman-feuilleton est-il un format idéal de publication en ligne ? N’est-ce-pas l’opportunité de toucher plus facilement des lecteurs ?
Chapitres publiés de façon régulière
Petit prix
Liberté du lecteur de poursuivre ou non l’aventure
Comment faire fonctionner un roman-feuilleton en ligne ? Quel rythme ? Une publication par chapitre ? Cette méthode est-elle susceptible de plaire aux lecteurs ?
Mes questions :(si vous avez le temps d’y répondre je vous en remercie d’avance)
Quel rythme de parution ?
Journalier – je trouve cela impossible, en tout cas pour moi.
Hebdomadaire
Mensuel
Bi-mensuel
Avec un nombre de pages chaque fois similaire ?
Pas de gratuité – tout travail mérite salaire – Mais un prix accessible à toutes les bourses – lequel ?
1€
1,50€
2€
Si le lecteur qui a lu le Chapitre 1 à 1,50€ n’est pas satisfait il n’est pas obligé de continuer l’aventure et n’a pas dépensé une fortune pour satisfaire sa curiosité. Par contre s’il a aimé l’épisode, il a rendez-vous régulièrement avec l’histoire jusqu’à son point final.
Dans la longue histoire de l’écrit, l’apparition de chaque nouveau support d’inscription du texte a généralement provoqué une modification des usages et des modes de lecture. La littérature a toujours été dépendante de ses supports et de ses moyens de production. La pierre gravée, le volumen, le codex, le livre imprimé, la machine à écrire, le traitement de texte ont tour à tour suscité des modes de lecture et d’écriture différents. Avec le support numérique, le changement est encore plus radical.
Le livre électronique séduit les habitués du livre en préservant certaines de ses caractéristiques essentielles. À l’inconfort de la lecture sur écran qui impose au lecteur de rester mal assis devant son ordinateur de bureau, il substitue les avantages de la mobilité. Il tient dans la main, peut s’emporter partout et offre une assez bonne lisibilité.
Pourquoi cette question : Aimeriez-vous lire un roman au format feuilleton ?
Je vais répondre par une question qui me turlupine, quel est le meilleur moyen de donner au lecteur l’envie de lire un auteur inconnu, de le découvrir, de découvrir ses écrits ? Les plateformes comme Amazon et Kobo/fnac (il y en a d’autres) ouvrent les portes de leur boutique aux auteurs indépendants, sans frais, sans investissement financier, mais elles sont géantes, ce sont de véritables labyrinthes où l’on se perd à peine y a-t-on posé les yeux. Sans compter qu’en France elles ont mauvaise réputation. Pourtant, ce sont les seules plateformes qui ne demandent pas d’investissement financier et qui donnent 70% du prix de vente du livre à l’auteur, et ce, de façon régulière, pas en fin d’année.
Comment un lecteur peut-il trouver le livre d’un auteur inconnu des médias et du monde littéraire au milieu de plusieurs centaines de milliers d’autres livres ?
Écrire est un long travail, passionnant, mais réalisable ; la mise en page peut s’acquérir avec quelques tutos et un logiciel efficace, la mise en ligne sur les plateformes de vente de livres au format epub est de plus en plus facile. Mais rien, absolument rien, ne peut garantir à un auteur que quelqu’un s’arrêtera devant la couverture de son livre — si belle soit-elle — pour le feuilleter et en lire ne serait-ce qu’un extrait.
Le temps de l’écriture, de la mise en page, de l’impression, de la mise en ligne ou en vitrine, est définissable ; le temps de la rencontre avec les lecteurs est toujours une plongée dans l’inconnu.
Pour un auteur célèbre, il y a des dizaines, voir des centaines d’auteurs anonymes sur le web. Quelle chance ont-ils de trouver leur public ? On a quelques exemples — où la réaction des lecteurs à un livre a été fulgurante, mais tout le monde sait que la règle générale est beaucoup moins exaltante ; la réaction arrive parfois plusieurs mois après la publication, voire plusieurs années ; il arrive parfois qu’elle ne se fasse pas du tout. Un domaine impossible à maîtriser pour un auteur, quelque soit son talent…
Certains penseront : Pourquoi ne pas soumettre — *Mettre dans un état de dépendance, proposer à l’examen, ramener à l’obéissance.Soumettre les rebelles — vos manuscrits à des éditeurs ? Pourquoi ne pas prendre le circuit classique de l’édition ? Je vous ai répondu en ce qui me concerne après l’ * ci-dessus.
Attendre le retour d’un improbable « comité de lecture » au mieux six mois après l’envoi d’un manuscrit ? Manuscrit qui, s’il a la « chance » d’être publié, le sera sans véritable travail de relecture et de correction, « trop coûteux » – Une fois publié au format livre broché il restera 3 semaines sur les rayons des libraires avant le retour à la case départ, pour finir au pilon. Toute cette mise en scène pour gagner à peine 5% des ventes — s’il y en a — ce n’est pas non plus un conte de fée. D’autant que les journaux, les revues littéraires, les auteurs déjà édités ne cessent d’écrire chaque année des articles sur leur précarité grandissante.
En se libérant des délais qu’impose le processus de fabrication des livres, la publication sur le web tend à abolir la distance entre l’auteur et ses lecteurs en rapprochant le temps de l’écriture de celui de sa lecture.