Catégorie : Salons du livre

  • Avent : créations et rencontres

    Avent : créations et rencontres

    Marché de Noël

    En route pour le continent, la malle de livres et d’images est partie tôt ce matin avec l’illustrateur. Quelle chance, il ne pleut pas.

    J’ai eu un super biclou pour mon anniversaire le mois dernier, pas électrique, j’ai encore du souffle et la chance d’avoir des jambes qui fonctionnent bien. Une vraie flèche 🚴‍♀️ avec des vitesses, ça change la vie, surtout quand je suis chargée comme une mule. Ma vieille bicyclette était chouette, je la garde pour les enfants et les potes. On ne jette pas une compagne de longue date.
    Je viens d’apercevoir quatre cygnes en face de Port-Anna, c’est bon signe pour le Marché de Noël 🦢


    1er décembre


    🎄 Retour du Marché de Noël d’Arradon


    C’était un week-end rempli de belles rencontres, d’échanges, de retours de lectures, de rires et de gourmandises. C’est incroyable de rencontrer autant de créateurs et créatrices talentueux, entourés d’organisatrices et organisateurs aussi généreux et souriants.

    La période de l’Avent commence avec des sourires, de savoureuses anecdotes, et des crèmes onctueuses aux arômes exquis de « La Dame de 11H » — Cosmétique et plantes à Plumergat, (je me suis offert quelques douceurs pour l’hiver) ; accompagnées de savons de la maison « Créa Naturel » – « l’audace artistique d’un savon de Nantes« , de quoi parfumer et faire reluire toute ma famille.
    Nantes ! Ça ne vous évoque pas quelqu’un ? Une jeune artiste qui a son atelier dans le Passage Pommeraye…


    « Louison » voyage et s’en va au fil des Salons, des marchés et des coups de cœur. Merci pour tous ces retours de lecture sur le tome I, suivis de l’envie de découvrir le tome II : c’est tellement motivant, encourageant et chaleureux. « Votre livre se lit doucement, profondément, et il laisse, longtemps après, comme la marée, des traces humides sur le rivage de la conscience. » Merci.

    Nous étions installés à côté d’un artisan talentueux, créateur de scènes miniatures en coquillages, inventif, drôle et écolo recycleur. Son stand n’a presque jamais désempli, séduisant autant les enfants que les seniors. Quel est d’ailleurs l’équivalent féminin de senior ? Séniora ? Maintenant j’ai une petite lectrice en coquillages, installée sur mon bureau, elle m’accompagne dans mon travail et relit tous mes essais.
    Trêve de réflexion, ce fut un moment à la fois agréable et lucratif (le chiffre d’affaires ne compte pas que pour du beurre 😊) festif et enchanteur.


    Nous avons croisé un lutin du père Noël exceptionnel, âgé de 400 ans, mais qui en paraissait beaucoup moins. Comme quoi, vivre dans les pays froids, ça conserve… Le père Noël nous a promis qu’il faisait tout son possible pour faire advenir la paix sur terre avant le solstice, et, cerise sur le caillou, il nous a offert un chocolat succulent.
    Un couple joliment costumé, perché sur des échasses, nous a regardés de haut, mais avec humour et sympathie…
    Des amies autrices étaient aussi présentes ; nous avons échangé sur l’écriture, les concours de nouvelles et les Salons du livre… C’est toujours un plaisir de se retrouver après de longs mois, un moment chaleureux.


    Bref, la saison des marchés de Noël démarre bien et j’espère que nous allons poursuivre cette belle tournée de fin d’année avec autant de plaisir. Rendez-vous à Saint-Avé le week-end prochain.

  • Le dernier Marché de Noël

    Le dernier Marché de Noël

    Le dernier marché de Noël à Séné s’est terminé en beauté. En compagnie de notre cher ami Bernard, qui, ô surprise, a remporté le lot à gagner en devinant son poids exact : 3 kg 125 ! L’estimation de Bernard était parfaite, et que ce soit par chance ou par un don inné pour la pesée, il a gagné ! ✌️
    Vins, chocolats, gâteaux, petits pots de délices de la mer, etc. J’ai oublié tout ce que le panier contenait, mais il regorgeait de mets délicieux. Est-ce grâce à sa nappe jaune porte-bonheur ? Les objets gardent leurs mystères, mais ce jour-là, Bernard a également vendu plus de livres que d’habitude. L’esprit de Noël était bien présent ! ✨


    Nathalie était avec nous, elle a assisté au succès de notre ami, Totoche aurait bien goûté les petits pâtés. Quant à moi, j’ai acheté et lu le beau livre des aventures de Totoche, « Totoche, le petit chien des Mackintosh », que je vais mettre sous le sapin, dans les chaussons de mes petits-enfants. Incroyable ces liens invisibles qui nous unissent. Je pensais au voyage de Jean-Benjamin en Écosse, à Anna, un personnage de mon roman, qui rêve de s’y rendre pour retrouver Laurent McF… chut ! Tome 2… en chemin.

    Ces jours-ci, j’ai lu et feuilleté le recueil de poèmes de Nathalie, illustré de ses photos. Quelle poésie ! Tout en douceur, en grâce, en paysages… « Impressions du jour » À Islandi, un livre à découvrir, à offrir, à déguster sous le soleil hivernal, en compagnie d’ « Anges perdus ». Passe, passe l’année…

    Sur le stand voisin, se trouvait la joyeuse troupe des auteurs de Donjon éditions, à côté de nous les Editions Mané Huily, Hubert jouait des notes d’humour entre deux ventes ; Samuel toujours inspiré dessinait de nouveaux projets pour ses bandes dessinées humoristiques.

    J’ai fait la rencontre d’une relieuse d’art talentueuse, oh les magnifiques cahiers, les carnets inspirants où la plume glisse avec volupté… J’ai découvert un photographe qui imprime sur des coquilles d’huîtres…

    🍷🍟 Vin chaud, crêpes, frites, soupe de légumes, préparés par l’association des parents d’élèves de l’école Dolto. Un délicieux déjeuner, servi avec gentillesse sur place. Les enfants nous ont même proposé des haïkus de leur composition, illustrés en couleurs.

    En fin de journée, nous avons eu droit à la « Batucada », des percussionnistes pleins d’énergie et de rythme. 🥁
    📖 Il était une fois… Le marché de Noël de Séné, toujours aussi sympathique et joyeux. À très bientôt !

    Illustration à la une © René Hausman

  • Nos livres en 2024 : salons, chiffres et perspectives

    Nos livres en 2024 : salons, chiffres et perspectives

    D’un côté les chiffres, de l’autre les lettres, mais la vie est impossible sans leur conjugaison.
    A.Compagnon, La littérature, ça paye

    À ce jour les ventes de livres ne sont pas aussi importantes que les années précédentes, à l’exception de l’île où je vis, où l’adage « nul n’est prophète en son pays » ne s’applique pas. Cela est également vrai pour mon tome I « Louison », mon premier roman pour adultes, dont les ventes progressent.
    Depuis notre première participation aux Salons du livre de la région en 2022, on constate une baisse de la fréquentation et des ventes. Paradoxalement, le nombre d’auteurs(es) présents est en hausse.


    Salons du Livre : rencontres, réflexions,

    Au cours de nos participations aux Salons du livre de ce dernier trimestre 2024, en particulier pour les livres jeunesse, pour lesquels nous formons un duo complice avec l’illustrateur, que ce soit à Josselin en septembre ou à Férel et Riantec en novembre, nous avons toujours reçu un accueil chaleureux : bienveillance, cafés et viennoiseries offerts, parfois un apéritif accompagné d’un discours du maire, et un déjeuner dans une ambiance détendue et amicale. Nous sommes reconnaissants pour toutes ces marques d’attention.
    C’est toujours un plaisir de se retrouver entre auteurs(es) pour échanger sur nos difficultés, nos inspirations et aspirations, nos expériences avec les libraires.

    C’est dans ces moments, autour d’une table chaleureuse et conviviale, que nous apprenons à mieux nous connaître, au-delà de notre passion commune pour les livres.

    Nous y retrouvons les « Auteurs du pays de Vannes » les auteurs(es) de l’AEB (association des écrivains bretons), nous réalisons nos échanges habituels de livres, savourant le plaisir de découvrir les œuvres d’autres auteurs(es) indépendants de la région.

    Lors de certains Salons, des éditeurs indépendants de la région présentent leurs collections, sur la Bretagne, ses légendes. Des conférences sont tenues sur une variété de thèmes, les plus récentes portant sur la botanique, le druidisme, les sorcières, le Grand Nord et l’Islande, sujets qui captivent plusieurs membres de notre groupe, y compris moi-même. Des expositions sont organisées, présentant des planches botaniques, des photographies, des peintures et des dessins ; de nombreux auteurs(es) illustrent leurs livres.


    Chaque année, des auteurs(es), jeunes et moins jeunes, embarquent dans l’aventure exaltante de l’écriture, de l’édition et de l’autoédition. On échange, on tente de répondre à leurs questions, en s’appuyant sur notre modeste vécu et celui de notre entourage : quelles sont les opportunités de vente lors des Salons du livre ? Lors des séances de dédicaces ? Nous débattons également des coûts d’impression et de la question cruciale : est-il préférable de se faire éditer ou de s’autoéditer ? Qu’en est-il des distributeurs ? Les réseaux sociaux, s’ils sont alimentés régulièrement, tiennent-ils leur promesse d’attirer des lecteurs ? Et quid des frais de déplacement, parfois d’hébergement ? Des cotisations à l’Urssaf ? Les jeunes auteurs adoptent souvent une approche pragmatique et précise. Ils aspirent à vivre de leur plume, mais ils s’inquiètent sur la possibilité de le faire en maintenant un budget équilibré ; beaucoup font preuve de prudence dans leurs dépenses, attitude compréhensible dans le contexte économique actuel.

    Leurs réflexions m’ont inspiré l’idée de créer des fiches détaillées pour chacun de mes livres. Prendre du recul ou changer de perspective est essentiel pour y voir plus clair. Leur fraîcheur me pousse à réévaluer mon travail et à m’interroger. Certains sont très actifs, ils s’inscrivent à des formations, participent à des ateliers d’écriture, partent en quête d’éditeurs. J’apprécie leur vision renouvelée du métier.

    Faisons-les lire, puisque la lecture est le verrou, éveillons-les à l’universalité, à l’ubiquité de l’art de raconter des histoires, car on ne transmet rien, on ne convainc de rien sans savoir non seulement compter mais aussi conter.*

    On y rencontre aussi les auteurs* établis, les reconnus, les auteurs du pays, souvent anciens enseignants de français, publiés par divers éditeurs, qui s’adressent à un lectorat déjà acquis pendant leur carrière, à des lecteurs locaux qui retrouvent leurs paysages dans leurs récits ; des lecteurs(es) fidèles, qui malheureusement, ne cherchent pas toujours à explorer de nouveaux titres ; l’expérience de ces écrivains est précieuse, même si j’ai remarqué qu’ils partagent peu leur savoir et leurs conseils, (heureusement pas tous😉).

    *J’ai délibérément utilisé le terme « auteurs » sans le féminin dans ce paragraphe, car jusqu’à présent, dans les salons littéraires que j’ai fréquentés, les invités d’honneur étaient toujours des hommes. Lorsque j’ai rencontré des autrices « célèbres », comme au Salon Livr’à Vannes, elles se sont montrées plus enclines à partager leur savoir et leur expérience. Pas de propos féministe ici, même si je défends la place des femmes dans la littérature, dans l’éducation et dans les distinctions, et que j’aimerais que leurs noms soient plus souvent mentionnés.
    Il est temps que les femmes invisibilisées redeviennent visibles, car les références sont souvent masculines, à l’exception de Colette et de Marguerite Yourcenar, de l’Académie française, mais il y en a tant d’autres. C’est comme pour les biopics, c’est presque toujours Colette, surtout son époque au music-hall, elle est tellement plus que ça. George Sand, mais pas seulement sa liaison tumultueuse avec Musset ou Chopin, elle est bien plus que cela. Et La comtesse de Ségur ? Ce serait passionnant. Vous noterez qu’il y a beaucoup plus de biopics sur les anglo-saxonnes et les américaines. (Je ne parle pas des autrices contemporaines qui ont heureusement plus de visibilité).
    Je reviendrai un de ces jours pour proposer une liste d’autrices, à ne pas oublier, et des biopics littéraires .

    Ainsi, après les Salons du livre de cet automne, je me suis intéressée pendant quelques jours aux chiffres plutôt qu’aux lettres. En déduisant les frais d’impression, les charges de l’Urssaf, les 30% alloués aux libraires, la location de voiture (le vélo étant mon moyen de transport habituel car je réside sur une île), et l’essence (lorsque le covoiturage est impossible) ; la colonne des bénéfices (de mes fiches) m’a paru bien modeste ; sans même inclure les frais d’inscription à certains Salons du livre (nous sommes souvent invités à des événements où la participation coûte seulement 5€ voir 15€, ce qui est raisonnable lorsque cela vient des auteurs(es) qui organisent, pour couvrir les dépenses des flyers, affiches et publicités) mais il y a de grands Salons du livre où la participation est très onéreuse.

    Les Marchés de Noël, souvent organisés pendant les week-ends, connaissent généralement de bonnes ventes, notamment pour les cadeaux destinés aux enfants et petits-enfants, le livre est encore perçu par beaucoup comme un bien précieux. Cependant, les frais d’inscription dans les grandes villes sont élevés, ce qui nous amène à privilégier les localités périphériques telles que : Arradon, Baden, Séné, St Avé, Île d’Arz, Le Bono, etc. Étonnement ces marchés attirent un public nombreux et enthousiaste.

    À travers cette réflexion, je ne cherche pas à justifier une dépense en particulier, mais plutôt à les cumuler pour déterminer ce qu’il me reste effectivement.


    Le cumul ?

    J’ai lu récemment le dernier livre d’ Antoine Compagnon, « La littérature, ça paye », les pages traitant de l’accumulation des bonnes choses m’ont paru très pertinentes.


    Quelques extraits de ces pages :

    « Impossible de quitter Merton sans évoquer l’une des plus belles trouvailles de ce poète des sciences sociales, ce qu’il a nommé « l’effet Matthieu » par allusion à l’Évangile selon Matthieu : « Car on donnera à celui qui a, et il sera dans l’abondance, mais à celui qui n’a pas on ôtera même ce qu’il a » (13, 12). L’effet Matthieu désigne l’avantage cumulatif procuré durablement par un mince écart initial, par exemple entre le dernier reçu et le premier recalé à un concours. […]


    […] Bien plus conséquent est un concours réussi à vingt ans, car il laisse toute une vie pour accumuler les avantages liés à une barre précocement franchie. C’est pourquoi, quelle qu’ait été la part du mérite, toute personne ayant passé cette barre dans sa jeunesse, se trouvant en situation de bénéficier de plusieurs décennies d’avantages cumulatifs liés à l’effet Matthieu, hérite aussi de lourdes responsabilités vis-à-vis des moins favorisés par les Parques.
    Mérite, ai-je rappelé, vient du grec méros, la « part ». Mériter, mérizô, c’est « partager », mais le verbe a encore un autre sens : « se souvenir », comme dans memor et memoria. Mériter, avoir bénéficié du mérite, impose de se souvenir. Or l’effet Matthieu, « donner à celui qui a, ôter à celui qui n’a pas », est d’autant plus puissant que l’on se situe sur un marché du type winner takes all, où le gagnant emporte toute la mise, ce qui est le cas dans le sport et le divertissement, mais aussi dans la recherche scientifique et, dans une certaine mesure, dans la culture et en littérature. […]


    […] Dans l’univers de la musique ou de la mode, l’effet Matthieu se transmue en effet superstar, car de minces différences de talent entraînent d’immenses écarts de notoriété et de revenus. Qui bénéficie d’un infime avantage initial, parfois dû à la chance, sera propulsé vers les plus hauts succès par le mécanisme des avantages cumulatifs et le principe du « gagnant rafle tout », comme les Beatles en face des autres groupes de Liverpool qui ne rencontrèrent pas leur Brian Epstein en 1961, ou Taylor Swift, première artiste du spectacle à figurer sur la liste des milliardaires de Forbes grâce à ses seules chansons (The New York Times, 3 avril 2024). […]


    […] En matière de culture, s’il ne crée pas de distorsions aussi dramatiques que dans le sport, le divertissement, la mode ou la science, l’effet Matthieu ne creuse pas moins les écarts. Entre le lauréat du prix Goncourt et ses concurrents de la dernière sélection, d’ordinaire tout aussi méritants ou déméritants, la plus-value s’élèvera à plusieurs centaines de milliers d’exemplaires vendus. Merton souhaitait que des remèdes soient trouvés afin que l’inégalité entre « the have and the have-not » dans les sciences ne devienne pas explosive. C’était aussi le propos de Bruno Racine dans son rapport de 2020 sur L’Auteur et l’acte de création : corriger l’effet Matthieu toujours grandissant entre les best-sellers et les rossignols. Pour être complet, ajoutons qu’un « effet Matilda », symétrique de l’effet Matthieu, sert à décrire le déni récurrent ou la minimisation systémique de la contribution des femmes à la science.

    Les résultats de leurs recherches ont été souvent attribués à leurs collègues masculins, comme dans le cas de Rosalind Franklin auprès de Crick et Watson pour la découverte de la structure de l’ADN, ou de Marthe Gautier pour la découverte de la trisomie 21, dont Jérôme Lejeune a revendiqué la paternité. Tout laisse à penser que l’effet Matilda s’applique aussi à la culture et à la littérature, que la lettrure paye moins pour les êtres humains de sexe féminin assigné à la naissance.


    En cette fin d’année 2024, ma collection issue de rencontres avec des auteurs(es) indépendants dans les salons littéraires s’élève à 21 titres, un chiffre modeste comparé à mes autres lectures, mais en 2 ans c’est déjà une belle découverte de ce qui s’écrit localement. Je ne suis pas certaine de vouloir et de pouvoir les lire tous, surtout qu’au dernier Salon nous étions 70 auteurs(es) 🧐 — Et je ne vous ai pas parlé des livres qu’on m’a offerts, de ceux que j’ai trouvés dans une boîte à livres, de ceux pour lesquels j’ai craqué en librairie, ni des trésors que je découvre toujours dans la bibliothèque de mes parents😊.
    Le monde regorge de personnes créatives et talentueuses. Il est vrai qu’il y a encore des monstres, mais apprenons à reconnaître les aspects positifs en cette fin d’année tumultueuse.

    Je vais m’arrêter là pour cette année, pour la bonne raison que, quand j’écris, je lis peu de romans, je me concentre principalement sur la documentation concernant les sujets de mon livre en cours. En tant qu’autrice, je m’applique à faire des recherches, de manière approfondie, sur le sujet qui me passionne ; que ce soit en histoire, en science, en géographie, en médecine, etc. je m’abstiens de lire des fictions durant le processus créatif.


    Les ventes ont été plus modestes cette année, comme je le disais en intro (excepté mon roman), surtout lors des Salons du livre (je vous raconterai les marchés de Noël dans un prochain article, il m’en reste encore quelques-uns à faire).
    Cependant les rencontres avec les auteurs(es), avec les lecteurs(es), les retours de lectures, les échanges chaleureux et la découverte d’autres univers, rendent ces instants précieux, des moments de partage et d’enrichissement mutuel.

    À condition que les frais ne dépassent pas les recettes😉🤔.

    La littérature est un besoin naturel de l’être humain que même la maladie des coûts n’anéantira pas ; la demande de littérature dans la société ne cesse de croître, comme recherche de compétence narrative et poétique, certes pour des motifs plus ou moins avouables, tels que vivre mieux et gagner plus. Les littéraires seront les derniers à s’en apercevoir, à découvrir que la littérature est toute-puissante […]



    *Les citations de cet article sont d’Antoine Compagnon, tirées de son dernier livre, La littérature, ça paye.

  • Marchés de Noël : bonnet ou sandales ?

    Marchés de Noël : bonnet ou sandales ?

    Ce week-end nous avons fait le Marché de Noël de Baden, sous un temps clément et chaleureux. Dimanche nous avons déjeuné en compagnie d’artistes et d’artisans, présents ces deux jours, nous avons tenté de réenchanter le monde autour d’une délicieuse soupe de légumes et de succulents chocolats offerts par le Père Noël.


    Une autrice jeunesse nous a lu un poème touchant sur les fourmis, extrait d’un de ses ouvrages sur les animaux. Le monde, vu d’une perspective de fourmi, ne raconte pas la même histoire…

    À l’extérieur, le ciel d’un bleu azur et une température évoquant l’été indien, incitaient plus à flâner sur la côte qu’à déambuler dans une salle fermée ; certains se promenaient en tee-shirt. Pas de bonnet, moufle ou lainage en vue, seules nos décorations et nos serre-têtes ornés de rennes, de rubans rouges ou de figures du Père Noël rappelaient que nous étions bien à un Marché de Noël.

    Peut-être que Noël ne sera plus qu’un souvenir enneigé ; demain nous nous retrouverons en maillot de bain sur la plage, les sapins décorés de guirlandes cédant la place aux parasols. Il y a deux ans, nous grelottions, les mains dans les poches, sautillant d’un pied sur l’autre pour nous réchauffer.
    L’année prochaine, si tout va bien, si le ciel ne nous tombe pas sur la tête, je commencerai les Marchés de Noël en décembre, je laisserai novembre à ses humeurs estivales.


    Qu’en pensent nos sapins qui chérissent tant la fraîcheur automnale ? Qu’en pense le magnifique Terre-neuve qui nous a honoré de sa présence ; lui aussi avait quelque chose à chuchoter à l’oreille du père Noël : un désir de neige, d’une saison plus froide, digne des contes d’Andersen, de Dickens, de Barrie ; d’un automne aux refrains d’antan, où chaussés de bottes nous courions chercher le houx, le gui et des fagots de bois pour faire crépiter « un bon feu » dans la cheminée.


    Ce fut un grand réconfort d’écouter les lectrices et les lecteurs, leurs retours de lectures, ça rassure sur l’utilité d’un travail solitaire, de longue haleine.
    L’attachement de certains pour « Louison » m’a profondément touchée, ils m’aident à garder le cap ; cette année les Salons du livre et les séances de dédicaces ont été moins fréquentés.

    J’ai noté les impressions de chacun et de chacune, et promis que le deuxième tome serait livré par le facteur, directement dans leur boîte aux lettres, rien de tel que le messager du village pour embellir la journée.

    Il y a encore de nombreux lecteurs et lectrices, jeunes et moins jeunes, les enfants sont toujours en quête d’histoires et d’expéditions imaginaires. L’un d’eux a acheté un livre au Marché de Noël d’Arradon, l’a dévoré dans la semaine, et est revenu en chercher un autre au Marché de Noël de Baden. Qui dit que les enfants ne lisent plus ? Que les réseaux sociaux sont la seule porte pour des rencontres littéraires ?

    Nos contes enroulés et ficelés ont fait des heureux, enfants et adultes… presque plus adultes, la magie de Noël opère toujours.

    Le dimanche 8 décembre, nous serons sur notre île à l’occasion du marché insulaire, et le samedi 14 décembre, ce sera au tour du Marché de Noël de la commune de Séné, où nous nous réjouissons de retrouver nos amis créateurs de féeries.

  • Dédicace à Vannes, la veille de la nuit de Samhain

    Dédicace à Vannes, la veille de la nuit de Samhain

    Promouvoir un livre : Mon expérience à Vannes

    Mercredi dernier, j’ai fait une séance de dédicace à Vannes, pour promouvoir mon livre intitulé : « La nuit des flambeaux « . Cette histoire raconte les préparatifs du 31 octobre par une communauté secrète. À travers une gazette saisonnière et conviviale, on découvre les activités d’un peuple invisible vivant aux abords d’une vaste forêt, non loin du domaine abandonné des « Tant-Valoin », illustres explorateurs botaniques.


    La magie des rencontres littéraires

    Le temps était agréable, une journée ensoleillée, la libraire m’avait placée à l’extérieur, en face d’un splendide platane paré des couleurs de l’automne. Sur la petite place, des personnes lisaient sur les bancs, créant l’atmosphère parfaite pour échanger avec les passants et, si l’envie leur prenait, acheter mes livres. Bien que j’ai vendu peu de livres, la journée a été marquée par des rencontres charmantes et joyeuses, des échanges chaleureux.

    Des jeunes Espagnoles en voyage en Bretagne se sont arrêtées, séduites par la rencontre avec une autrice française. Je ne réalisais pas que le simple fait d’avoir écrit quelques ouvrages puisse éveiller une telle admiration. Un échange de sourires dans un joyeux mélange de français, d’espagnol et d’anglais, entrecoupé de langage des signes de part et d’autre, surtout de ma part. Des sourires et un échange plein de ferveur, un véritable enchantement, à conserver précieusement en mémoire pour les jours de doute et de grisaille.

    Un homme de grande taille est apparu, entièrement vêtu de noir, une canne surmontée d’une tête de mort à la main, un adorable ours en peluche à la boutonnière. Il s’est arrêté devant mes livres, affichant un air amusé et malicieux. Il m’a raconté des anecdotes très drôles sur halloween, m’a donné des conseils pour évider au mieux une citrouille, il m’a complimenté sur le choix de mon potiron, que j’avais mis en décor. Un conteur de légendes a enrichi ma « Nuit des flambeaux », de sa présence distinguée, lui donnant ses lettres de noblesse.


    Un couple et leur petite fille ont exprimé leur enthousiasme à la lecture du résumé de Minipatte, une minuscule araignée qui quitte le grenier pour s’aventurer au rez-de-chaussée et participer à la fête de Noël. « C’est merveilleux cette imagination, comment peut-on vous suivre, notre fille va grandir, si vous écrivez d’autres histoires, ce serait un plaisir de les découvrir… « 

    Un professeur d’université de Lyon, de passage à Vannes a été intéressé par Louison et ses amies. Il travaille sur un sujet concernant la chevelure des femmes. Ai-je mentionné leurs cheveux dans le premier tome ? Dans le second tome ? Des femmes, certes, mais leurs cheveux, pas vraiment. Mes héroïnes ont d’autres soucis, mais vous avez raison, cher professeur, elles prennent parfois plaisir à se coiffer pour se sentir belles. Pour se rendre à un bal ? Peut-être… Il n’y a pas que Cendrillon qui raconte l’histoire d’un grand bal. (Un bref aperçu du tome 2, qui sera publié très prochainement).

    Un photographe m’a immortalisée entre les échafaudages, et la librairie entourée de vieilles pierres, séduit par l’atmosphère du lieu. J’avais noué ma cravate à la manière d’Harry Potter, ou plutôt d’Hermione, pour attirer l’attention des passants et leur recommander la lecture de ma « Gazette de Kelfennin« , tout en les invitant à allumer les flambeaux pour la nuit du 31.


    Un couple s’est arrêté devant ma table, impressionné par le nombre de livres que j’avais écrits : « C’est vous qui avez écrit tout ça ? C’est formidable, bon courage. » Je les ai remerciés pour leur soutien, pour ce travail de l’ombre qui ne se révèle que lors des séances de dédicaces ou des Salons du livre.

    Puis elle est apparue, une petite dame accompagnée de sa fille, évoquant la dame au caddie du tome I de mon roman : « Les souvenirs oubliés sont-ils perdus à jamais« . Elle s’est arrêtée pour parcourir « Louison », a étreint le livre comme un précieux trésor et l’a emporté. Si elle avait été la seule à acheter mon roman, j’aurais malgré tout été comblée. « Louison » l’a captivée au premier regard, son visage s’est éclairé ; peut-on parler de coup de foudre pour un livre ?
    C’est pour cela que j’écris : pour éveiller cette passion, cette étincelle dans le regard de mes lectrices et lecteurs.


    Née en octobre, je suis une enfant de l’automne, ce mercredi j’étais dans mon élément, baignée par la douce lumière du jour, dans la joie du partage.

    C’est cela aussi, une séance de dédicace.

  • Retour des Salons du Livre : en Septembre à Guégon

    Retour des Salons du Livre : en Septembre à Guégon

    Chères lectrices, chers lecteurs,

    Après un été bien rempli et joyeux, nous sommes ravis de vous annoncer le retour tant attendu des Salons du livre et la suite de nos séances de dédicaces, marquant ainsi l’arrivée de l’automne.
    Le premier salon de ce dernier trimestre 2024 se tiendra à Guégon, le dimanche 29 septembre. C’est avec une immense joie que nous retrouverons nos fidèles lecteurs et lectrices, ainsi que nos auteurs amicaux, pour partager ensemble des moments littéraires inoubliables.

    Bien que l’automne soit resté avec nous toute l’année, nous avons néanmoins savouré une dernière semaine ensoleillée, avec des baignades, de savoureuses tartes aux mûres et la cueillette de framboises. C’était assez plaisant, même si la grisaille et la pluie ont parfois masqué le soleil. Nous nous consolons en pensant que cela vaut mieux que les incendies de forêt, les inondations et les ravages de la guerre.

    Au plaisir de vous revoir très bientôt pour célébrer notre passion commune pour la lecture et l’écriture, sous le doux murmure des pages qui se tournent.