Catégorie : Autour de nos livres

  • Les souvenirs oubliés sont-ils perdus à jamais : un roman sur la mémoire et la résilience

    Les souvenirs oubliés sont-ils perdus à jamais : un roman sur la mémoire et la résilience

    Tome I & II : Quête et Secrets – à découvrir cet été !

    La vaste demeure des Hamon de Quelen recèle un passé mystérieux qu’il convient d’explorer.


    Il était une fois… sur la riviera alpine

    Laissez-vous porter par la douceur de la musique de Ravel et par l’univers des contes si cher à Louison.

    RCF Sud Bretagne

    Je remercie Marie Thé, de l’émission littéraire « Entre les lignes » sur RCF Sud Bretagne, pour m’avoir reçue ce jour. Quel plaisir d’entendre son livre lu par une animatrice-lectrice aussi talentueuse. J’espère que ces lectures vous plairont et vous donneront envie de lire le livre. Mon intervention est moins expérimentée et plus hésitante (euh…) ; mais malgré tout, j’espère avoir fait de mon mieux pour vous inciter à découvrir ces deux tomes.

    Un condensé de l’histoire : en restant sur la réserve pour le tome II (les mystères laissés en suspens dans le tome I, y trouvent leurs réponses) :

    Nantes et la Bretagne, les Alpes et le lac d’Annecy, les côtes d’une île du Morbihan et sa laisse de mer… À travers la puissance évocatrice des paysages qu’elle traverse, Louison cherche à retrouver son passé oublié entre ses dix et ses dix-huit ans, suite à un accident. Elle poursuit sa quête, sans relâche, pour retrouver ses années effacées. Jusqu’à ce retour au domaine familial où, avec l’aide de ses enfants, passeurs de vérité, elle va enfin avoir la révélation de secrets enfouis.
    La vaste demeure des Hamon de Quelen recèle un passé mystérieux qu’il convient d’explorer.
    Louison perçoit les murmures de l’invisible, effleurant l’au-delà avec délicatesse.

    Dans ces deux tomes :
    On invoque les divinités,
    On converse avec les défunts,
    On communique avec les animaux,
    On échange sur la place des femmes dans le monde,
    On célèbre l’art et les artistes.
    Un récit porté par l’amour et l’amitié, qui mêle quête personnelle et relations familiales.
    Une ode à la mémoire, à la famille, à l’art et à la résilience.

    Pour aller plus loin…

    Où peut-on l’acheter ?

    Vous pouvez acheter le livre papier dans notre boutique en ligne

    Vous pouvez l’acheter en impression à la demande dans la boutique d’Amazon

    Vous pouvez le trouver dans la librairie « Lenn ha dilenn » à Vannes

    Dans la boutique cadeau de l’île d’Arz, juste avant le port de Béluré.

    Existe-t-il aussi en numérique ?

    Il est en version numérique dans la librairie en ligne d’Amazon

    Dans la librairie en ligne de Kobo (Rakuten)

    Dans la librairie en ligne de la Fnac

    Et ailleurs en France ?

    Nous nous organisons pour mettre les deux tomes sur Dilicom, ce qui permettra de le commander dans toutes les librairies en France.

    Comment avoir une dédicace ? Un marque-page du livre ?

    Pour cela nous participons à de nombreux Salons du livre en Bretagne (vous pouvez suivre notre actualité à la page évènements du site, sur Facebook et Instagram).
    L’hiver nous faisons des Marchés de Noël.

    Quand vous vous procurez le livre dans notre boutique en ligne nous offrons le marque-page et une dédicace si vous le souhaitez.

    À propos de nous

    Vous avez d’autres questions ?
    N’hésitez pas à nous contacter

  • Les souvenirs oubliés sont-ils perdus à jamais : LÉONCE

    Les souvenirs oubliés sont-ils perdus à jamais : LÉONCE

    Une intrigue familiale, au cœur de l’été, sur les rives de la Riviera alpine.

    Tome II

    Une odyssée littéraire

    Chères lectrices, chers lecteurs,

    Léonce, le tome II du roman « Les souvenirs oubliés sont-ils perdus à jamais« , est enfin là ! Il est prêt à vous embarquer dans une nouvelle étape de cette aventure captivante. Disponible dés ce mois de mai 2025, ce livre est l’aboutissement d’un véritable périple littéraire.
    « Louison », le premier tome, suivi de ce second tome, m’ont emportée dans un voyage fascinant. Chaque chapitre m’a conduite à travers des territoires inexplorés. Des découvertes – tantôt lumineuses, tantôt déconcertantes –, se sont mêlées à des défis inattendus.

    À ce jour je me dis que rien n’est fini, il y a encore tant de chemins à explorer. Pourquoi d’ailleurs mettre le mot fin ? Désormais, mes personnages vivront à travers vous, chères lectrices et chers lecteurs. J’espère qu’ils vous offriront des souvenirs inoubliables, tout comme ceux gravés dans mon cœur.

    Découvrez la couverture du deuxième tome :
    Elle reflète l’âme de ce périple – que vous inspire-t-elle ?



    Evènements :

    Retrouvons-nous aux Salons du livre de mai et juin !
    Je serai ravie de vous rencontrer pour des dédicaces et des échanges.

    📖 Salon du livre – « La semaine du Golfe » – 31 mai (15h-20h) – Port-Anna – Séné



    📖 Salon du livre – « Livr’à Vannes » – 13 et 14 juin – Port de Vannes



    📕 Ce tome 2 est une porte sur l’été, une invitation à explorer de nouveaux paysages. Louison quitte Nantes → direction Annecy.

    Si vous avez aimé le tome 1, partagez vos moments préférés en commentaire ou venez les partager aux Salons.

    Comment commander :

    📚 Vous pouvez acheter un exemplaire sur Amazon en « impression à la demande ». Le livre sera disponible en juin, en version numérique.
    Il sera également proposé dans notre boutique en ligne fin juin, avec des frais de port. Mais vous aurez la possibilité d’une dédicace (si vous le souhaitez) ainsi qu’un marque-page offert.

    Restez à l’affût pour des extraits exclusifs bientôt sur le site !

    Merci pour votre fidélité, vous êtes le vent dans les voiles de cette aventure.

    À très vite,
    Marie an Avel

  • Chronique littéraire touchante sur Louison

    Chronique littéraire touchante sur Louison

    Comment ne pas être touchée et émue en écoutant cette chronique littéraire, si élogieuse envers le personnage de Louison, ma compagne imaginaire de ces quatre dernières années, que j’ai tant de mal à quitter alors que je m’attèle à la publication du tome II ?

    Je remercie Jean-Benjamin Jouteur pour ce retour de lecture, à la fois délicieux, émouvant, profond et d’une remarquable finesse. Sa perception de mon travail d’auteure autour de ce roman est subtile, juste et inattendue. Je n’avais pas conscience de tout ce que j’avais exprimé à travers l’histoire de Louison, tant les mots nous emportent au-delà de nous-mêmes.

    Profondément émue à l’écoute de sa chronique vidéo, j’ai ressenti le besoin d’aller marcher sur le sentier côtier pour apaiser mes émotions. J’y suis restée un moment, le regard perdu dans les étoiles.✨
    Entendre quelqu’un parler avec enthousiasme et poésie d’un travail que l’on a accompli, seule avec ses personnages pendant de longs mois, est une expérience à la fois déstabilisante et réconfortante.

    Son regard de lecteur révèle un esprit pénétrant et clairvoyant. C’est toujours difficile de s’exprimer sur ce que l’on écrit. Je suis touchée qu’il ait pris le temps de parler de mon roman. C’est un cadeau inestimable. J’espère pouvoir lui rendre la pareille, car j’ai apprécié son livre, « La Messagère de Verre« .


    La chronique de Jean-Benjamin Jouteur sur le Tome I : « Les souvenirs oubliés sont-ils perdus à jamais – Louison « 
    de Marie an Avel :


    Disponible sur Amazon en version papier et numérique :


  • Nos livres en 2024 : salons, chiffres et perspectives

    Nos livres en 2024 : salons, chiffres et perspectives

    D’un côté les chiffres, de l’autre les lettres, mais la vie est impossible sans leur conjugaison.
    A.Compagnon, La littérature, ça paye

    À ce jour les ventes de livres ne sont pas aussi importantes que les années précédentes, à l’exception de l’île où je vis, où l’adage « nul n’est prophète en son pays » ne s’applique pas. Cela est également vrai pour mon tome I « Louison », mon premier roman pour adultes, dont les ventes progressent.
    Depuis notre première participation aux Salons du livre de la région en 2022, on constate une baisse de la fréquentation et des ventes. Paradoxalement, le nombre d’auteurs(es) présents est en hausse.


    Salons du Livre : rencontres, réflexions,

    Au cours de nos participations aux Salons du livre de ce dernier trimestre 2024, en particulier pour les livres jeunesse, pour lesquels nous formons un duo complice avec l’illustrateur, que ce soit à Josselin en septembre ou à Férel et Riantec en novembre, nous avons toujours reçu un accueil chaleureux : bienveillance, cafés et viennoiseries offerts, parfois un apéritif accompagné d’un discours du maire, et un déjeuner dans une ambiance détendue et amicale. Nous sommes reconnaissants pour toutes ces marques d’attention.
    C’est toujours un plaisir de se retrouver entre auteurs(es) pour échanger sur nos difficultés, nos inspirations et aspirations, nos expériences avec les libraires.

    C’est dans ces moments, autour d’une table chaleureuse et conviviale, que nous apprenons à mieux nous connaître, au-delà de notre passion commune pour les livres.

    Nous y retrouvons les « Auteurs du pays de Vannes » les auteurs(es) de l’AEB (association des écrivains bretons), nous réalisons nos échanges habituels de livres, savourant le plaisir de découvrir les œuvres d’autres auteurs(es) indépendants de la région.

    Lors de certains Salons, des éditeurs indépendants de la région présentent leurs collections, sur la Bretagne, ses légendes. Des conférences sont tenues sur une variété de thèmes, les plus récentes portant sur la botanique, le druidisme, les sorcières, le Grand Nord et l’Islande, sujets qui captivent plusieurs membres de notre groupe, y compris moi-même. Des expositions sont organisées, présentant des planches botaniques, des photographies, des peintures et des dessins ; de nombreux auteurs(es) illustrent leurs livres.


    Chaque année, des auteurs(es), jeunes et moins jeunes, embarquent dans l’aventure exaltante de l’écriture, de l’édition et de l’autoédition. On échange, on tente de répondre à leurs questions, en s’appuyant sur notre modeste vécu et celui de notre entourage : quelles sont les opportunités de vente lors des Salons du livre ? Lors des séances de dédicaces ? Nous débattons également des coûts d’impression et de la question cruciale : est-il préférable de se faire éditer ou de s’autoéditer ? Qu’en est-il des distributeurs ? Les réseaux sociaux, s’ils sont alimentés régulièrement, tiennent-ils leur promesse d’attirer des lecteurs ? Et quid des frais de déplacement, parfois d’hébergement ? Des cotisations à l’Urssaf ? Les jeunes auteurs adoptent souvent une approche pragmatique et précise. Ils aspirent à vivre de leur plume, mais ils s’inquiètent sur la possibilité de le faire en maintenant un budget équilibré ; beaucoup font preuve de prudence dans leurs dépenses, attitude compréhensible dans le contexte économique actuel.

    Leurs réflexions m’ont inspiré l’idée de créer des fiches détaillées pour chacun de mes livres. Prendre du recul ou changer de perspective est essentiel pour y voir plus clair. Leur fraîcheur me pousse à réévaluer mon travail et à m’interroger. Certains sont très actifs, ils s’inscrivent à des formations, participent à des ateliers d’écriture, partent en quête d’éditeurs. J’apprécie leur vision renouvelée du métier.

    Faisons-les lire, puisque la lecture est le verrou, éveillons-les à l’universalité, à l’ubiquité de l’art de raconter des histoires, car on ne transmet rien, on ne convainc de rien sans savoir non seulement compter mais aussi conter.*

    On y rencontre aussi les auteurs* établis, les reconnus, les auteurs du pays, souvent anciens enseignants de français, publiés par divers éditeurs, qui s’adressent à un lectorat déjà acquis pendant leur carrière, à des lecteurs locaux qui retrouvent leurs paysages dans leurs récits ; des lecteurs(es) fidèles, qui malheureusement, ne cherchent pas toujours à explorer de nouveaux titres ; l’expérience de ces écrivains est précieuse, même si j’ai remarqué qu’ils partagent peu leur savoir et leurs conseils, (heureusement pas tous😉).

    *J’ai délibérément utilisé le terme « auteurs » sans le féminin dans ce paragraphe, car jusqu’à présent, dans les salons littéraires que j’ai fréquentés, les invités d’honneur étaient toujours des hommes. Lorsque j’ai rencontré des autrices « célèbres », comme au Salon Livr’à Vannes, elles se sont montrées plus enclines à partager leur savoir et leur expérience. Pas de propos féministe ici, même si je défends la place des femmes dans la littérature, dans l’éducation et dans les distinctions, et que j’aimerais que leurs noms soient plus souvent mentionnés.
    Il est temps que les femmes invisibilisées redeviennent visibles, car les références sont souvent masculines, à l’exception de Colette et de Marguerite Yourcenar, de l’Académie française, mais il y en a tant d’autres. C’est comme pour les biopics, c’est presque toujours Colette, surtout son époque au music-hall, elle est tellement plus que ça. George Sand, mais pas seulement sa liaison tumultueuse avec Musset ou Chopin, elle est bien plus que cela. Et La comtesse de Ségur ? Ce serait passionnant. Vous noterez qu’il y a beaucoup plus de biopics sur les anglo-saxonnes et les américaines. (Je ne parle pas des autrices contemporaines qui ont heureusement plus de visibilité).
    Je reviendrai un de ces jours pour proposer une liste d’autrices, à ne pas oublier, et des biopics littéraires .

    Ainsi, après les Salons du livre de cet automne, je me suis intéressée pendant quelques jours aux chiffres plutôt qu’aux lettres. En déduisant les frais d’impression, les charges de l’Urssaf, les 30% alloués aux libraires, la location de voiture (le vélo étant mon moyen de transport habituel car je réside sur une île), et l’essence (lorsque le covoiturage est impossible) ; la colonne des bénéfices (de mes fiches) m’a paru bien modeste ; sans même inclure les frais d’inscription à certains Salons du livre (nous sommes souvent invités à des événements où la participation coûte seulement 5€ voir 15€, ce qui est raisonnable lorsque cela vient des auteurs(es) qui organisent, pour couvrir les dépenses des flyers, affiches et publicités) mais il y a de grands Salons du livre où la participation est très onéreuse.

    Les Marchés de Noël, souvent organisés pendant les week-ends, connaissent généralement de bonnes ventes, notamment pour les cadeaux destinés aux enfants et petits-enfants, le livre est encore perçu par beaucoup comme un bien précieux. Cependant, les frais d’inscription dans les grandes villes sont élevés, ce qui nous amène à privilégier les localités périphériques telles que : Arradon, Baden, Séné, St Avé, Île d’Arz, Le Bono, etc. Étonnement ces marchés attirent un public nombreux et enthousiaste.

    À travers cette réflexion, je ne cherche pas à justifier une dépense en particulier, mais plutôt à les cumuler pour déterminer ce qu’il me reste effectivement.


    Le cumul ?

    J’ai lu récemment le dernier livre d’ Antoine Compagnon, « La littérature, ça paye », les pages traitant de l’accumulation des bonnes choses m’ont paru très pertinentes.


    Quelques extraits de ces pages :

    « Impossible de quitter Merton sans évoquer l’une des plus belles trouvailles de ce poète des sciences sociales, ce qu’il a nommé « l’effet Matthieu » par allusion à l’Évangile selon Matthieu : « Car on donnera à celui qui a, et il sera dans l’abondance, mais à celui qui n’a pas on ôtera même ce qu’il a » (13, 12). L’effet Matthieu désigne l’avantage cumulatif procuré durablement par un mince écart initial, par exemple entre le dernier reçu et le premier recalé à un concours. […]


    […] Bien plus conséquent est un concours réussi à vingt ans, car il laisse toute une vie pour accumuler les avantages liés à une barre précocement franchie. C’est pourquoi, quelle qu’ait été la part du mérite, toute personne ayant passé cette barre dans sa jeunesse, se trouvant en situation de bénéficier de plusieurs décennies d’avantages cumulatifs liés à l’effet Matthieu, hérite aussi de lourdes responsabilités vis-à-vis des moins favorisés par les Parques.
    Mérite, ai-je rappelé, vient du grec méros, la « part ». Mériter, mérizô, c’est « partager », mais le verbe a encore un autre sens : « se souvenir », comme dans memor et memoria. Mériter, avoir bénéficié du mérite, impose de se souvenir. Or l’effet Matthieu, « donner à celui qui a, ôter à celui qui n’a pas », est d’autant plus puissant que l’on se situe sur un marché du type winner takes all, où le gagnant emporte toute la mise, ce qui est le cas dans le sport et le divertissement, mais aussi dans la recherche scientifique et, dans une certaine mesure, dans la culture et en littérature. […]


    […] Dans l’univers de la musique ou de la mode, l’effet Matthieu se transmue en effet superstar, car de minces différences de talent entraînent d’immenses écarts de notoriété et de revenus. Qui bénéficie d’un infime avantage initial, parfois dû à la chance, sera propulsé vers les plus hauts succès par le mécanisme des avantages cumulatifs et le principe du « gagnant rafle tout », comme les Beatles en face des autres groupes de Liverpool qui ne rencontrèrent pas leur Brian Epstein en 1961, ou Taylor Swift, première artiste du spectacle à figurer sur la liste des milliardaires de Forbes grâce à ses seules chansons (The New York Times, 3 avril 2024). […]


    […] En matière de culture, s’il ne crée pas de distorsions aussi dramatiques que dans le sport, le divertissement, la mode ou la science, l’effet Matthieu ne creuse pas moins les écarts. Entre le lauréat du prix Goncourt et ses concurrents de la dernière sélection, d’ordinaire tout aussi méritants ou déméritants, la plus-value s’élèvera à plusieurs centaines de milliers d’exemplaires vendus. Merton souhaitait que des remèdes soient trouvés afin que l’inégalité entre « the have and the have-not » dans les sciences ne devienne pas explosive. C’était aussi le propos de Bruno Racine dans son rapport de 2020 sur L’Auteur et l’acte de création : corriger l’effet Matthieu toujours grandissant entre les best-sellers et les rossignols. Pour être complet, ajoutons qu’un « effet Matilda », symétrique de l’effet Matthieu, sert à décrire le déni récurrent ou la minimisation systémique de la contribution des femmes à la science.

    Les résultats de leurs recherches ont été souvent attribués à leurs collègues masculins, comme dans le cas de Rosalind Franklin auprès de Crick et Watson pour la découverte de la structure de l’ADN, ou de Marthe Gautier pour la découverte de la trisomie 21, dont Jérôme Lejeune a revendiqué la paternité. Tout laisse à penser que l’effet Matilda s’applique aussi à la culture et à la littérature, que la lettrure paye moins pour les êtres humains de sexe féminin assigné à la naissance.


    En cette fin d’année 2024, ma collection issue de rencontres avec des auteurs(es) indépendants dans les salons littéraires s’élève à 21 titres, un chiffre modeste comparé à mes autres lectures, mais en 2 ans c’est déjà une belle découverte de ce qui s’écrit localement. Je ne suis pas certaine de vouloir et de pouvoir les lire tous, surtout qu’au dernier Salon nous étions 70 auteurs(es) 🧐 — Et je ne vous ai pas parlé des livres qu’on m’a offerts, de ceux que j’ai trouvés dans une boîte à livres, de ceux pour lesquels j’ai craqué en librairie, ni des trésors que je découvre toujours dans la bibliothèque de mes parents😊.
    Le monde regorge de personnes créatives et talentueuses. Il est vrai qu’il y a encore des monstres, mais apprenons à reconnaître les aspects positifs en cette fin d’année tumultueuse.

    Je vais m’arrêter là pour cette année, pour la bonne raison que, quand j’écris, je lis peu de romans, je me concentre principalement sur la documentation concernant les sujets de mon livre en cours. En tant qu’autrice, je m’applique à faire des recherches, de manière approfondie, sur le sujet qui me passionne ; que ce soit en histoire, en science, en géographie, en médecine, etc. je m’abstiens de lire des fictions durant le processus créatif.


    Les ventes ont été plus modestes cette année, comme je le disais en intro (excepté mon roman), surtout lors des Salons du livre (je vous raconterai les marchés de Noël dans un prochain article, il m’en reste encore quelques-uns à faire).
    Cependant les rencontres avec les auteurs(es), avec les lecteurs(es), les retours de lectures, les échanges chaleureux et la découverte d’autres univers, rendent ces instants précieux, des moments de partage et d’enrichissement mutuel.

    À condition que les frais ne dépassent pas les recettes😉🤔.

    La littérature est un besoin naturel de l’être humain que même la maladie des coûts n’anéantira pas ; la demande de littérature dans la société ne cesse de croître, comme recherche de compétence narrative et poétique, certes pour des motifs plus ou moins avouables, tels que vivre mieux et gagner plus. Les littéraires seront les derniers à s’en apercevoir, à découvrir que la littérature est toute-puissante […]



    *Les citations de cet article sont d’Antoine Compagnon, tirées de son dernier livre, La littérature, ça paye.

  • L’été brûlant d’une artiste

    L’été brûlant d’une artiste

    Après un premier tome vibrant dans l’effervescence de la ville de Nantes, l’héroïne, une artiste peintre, mère de trois enfants, se retrouve à un carrefour de vie. Séparée de son conjoint et confrontée à un revers professionnel, elle est contrainte de retourner dans la demeure familiale, là où les tensions avec ses parents, figures de la haute bourgeoisie, sont palpables.


    Le voyage continue au bord du lac d’Annecy


    Dans le premier tome nous avons découvert une artiste confrontée à une crise d’amnésie, des secrets de famille longtemps dissimulés et la force de l’amitié féminine. Ces éléments ont tissé la toile d’une histoire riche et intrigante, où chaque souvenir retrouvé et chaque vérité dévoilée nous a tenus en haleine.


    Un retour aux racines plein de défis

    La chaleur étouffante des non-dits familiaux

    Louison doit naviguer dans les eaux troubles des relations familiales, tout en cherchant à se redéfinir en tant qu’artiste et mère.


    Un cadre idyllique pour une histoire poignante

    Le lac d’Annecy, avec sa tranquillité apparente, contraste avec la tourmente intérieure de l’héroïne. L’histoire explore la dynamique complexe entre l’indépendance d’une femme contemporaine et les attentes traditionnelles d’une famille aristocratique. Préparez vous à être emporté dans un tourbillon d’émotions, de révélations et de résilience. Des personnages authentiques et des intrigues qui résonnent avec la vie d’aujourd’hui.


    • La crise d’amnésie pourrait-elle resurgir ou révéler de nouveaux secrets ?
    • Comment les amitiés féminines soutiennent-elles l’héroïne dans son retour à la demeure familiale ?
    • La sœur de Louison est-elle vraiment ce qu’elle laisse paraître ?
    • Et ces personnages inattendus, surprenants et nouveaux, mais liés à Louison par le passé, vont-ils réveiller ses souvenirs oubliés ?

    Le tome II sera bientôt disponible.


    Articles autour du roman

    Ma plume est en Savoie

    Il y a des genres et des degrés de solitude. Une île au milieu d’un lac, c’est un genre de solitude ; mais les lacs ont des bateaux, et on peut toujours espérer une visite.…

    Lire l'article
  • Ma plume est en Savoie

    Ma plume est en Savoie

    Il y a des genres et des degrés de solitude. Une île au milieu d’un lac, c’est un genre de solitude ; mais les lacs ont des bateaux, et on peut toujours espérer une visite.

    Aldo Leopold

    En ce moment ma plume est en Haute-Savoie, sur la rive Est du Lac d’Annecy, où Louison, l’héroïne de mon roman : « Les souvenirs oubliés sont-ils perdus à jamais », a retrouvé sa famille. C’est l’été, elle vient de tout quitter et de faire 800 km sous une chaleur torride. Elle s’installe dans un chalet prêté par ses parents, les enfants randonnent et se baignent, surveillés par les hautes montagnes sentinelles. Luxe, calme et volupté… sur la riviera alpine… Une scène qui ressemble à une belle carte postale, mais comme vous le savez, il ne faut pas se fier aux apparences.

    Talloires

    Va-t-elle retrouver la mémoire de ses années d’adolescence ? Comprendre ce qui s’est passé l’été de ses 17 ans ? Vous le saurez en lisant le Tome II, qui attend l’été – des températures plus agréables – pour mettre le nez dehors.

    Il y a une différence de température avec les -3° que nous avons eus en janvier, un des privilèges de la création, changer de vie et de paysage…

    Lac d’Annecy

    Pour terminer ce tome II, je passe l’hiver à l’écart du monde, sous la présence tutélaire de la nature. Dans une étroite connivence avec l’île où je vis, bout de terre entourée d’eau, peuplée d’arbres, de pierres, de lagunes, de longues bandes de sable et d’algues, traversée par les vents et la pluie, par les bernaches venues de Sibérie, j’observe le passage de la saison. Complètement isolée ? Quand on écrit un roman on reste au cœur de la vie, avec densité, je vogue sur un fleuve parallèle au flux quotidien, une navigation qui me donne de la visibilité. Un roman englobe tout ce qui existe mais il ne se résume pas à la réalité, il tente de montrer l’essence de l’existence qui ne se saisit pas dans le flux de la vie ordinaire. Il est intemporel.

    Hiverner ou Hiberner

    Immobilité pendant quelques mois.
    L’ours n’hiberne pas, il hiverne. Son sommeil léger peut être entrecoupé d’éveils.
    Hiverner s’emploie à propos d’animaux qui passent l’hiver dans un lieu plus tempéré, à l’abri des intempéries, leur métabolisme est profondément ralenti, mais pas léthargique.
    La marmotte, le hérisson, la chauve-souris, la grenouille, la tortue peinte, l’engoulevent de Nuttall, le lémurien, le loir, etc. hibernent.
    Hiberner s’emploie à propos de certains animaux pour signifier qu’ils passent l’hiver dans un état d’engourdissement ou de profonde léthargie.

    Pierre Bonnard

    Si j’ai bien compris la différence entre hiberner et hiverner, je dirai que j’hiverne, à ma façon. Longues heures d’écriture entrecoupées de marches sur les chemins côtiers en compagnie de mon ki (chien).
    Mes alter ego fictifs ne me laissent pas dormir plus qu’il ne faut, ils sont plein d’énergie, passionnés, imprévisibles, des scènes inattendues surgissent et m’emmènent parfois tard dans la nuit. Je reste à l’écoute, entre maîtrise et abandon.

    Les jeux favoris de la nature : la recette de la créativité. La nécessité seule n’engendre que de la monotonie, le hasard seul n’engendre que du fouillis. La nature joue sur les deux tableaux. Elle associe le hasard et la nécessité pour fabriquer
    des œuvres toujours plus structurées.

    Hubert Reeves

    J’aime vivre cet instant de création, d’invention, approcher d’autres vies, tenter de comprendre ces « autres » qui m’entourent. C’est une grande jouissance de vivre pendant plusieurs mois la vie de quelqu’un d’autre. Essayer de dire son intériorité, chercher le frémissement invisible, regarder au-delà.

    Henri Lebasque

    Des personnages apparaissent en filigranes du destin de Louison. Quand des personnages s’incarnent, quand on les rencontre, les suites sont inépuisables. D’autres personnages autour d’eux peuvent devenir des personnages principaux. Aurais-je assez d’une vie pour les raconter ?
    Ce n’est pas toujours paisible, l’écriture demande une énergie considérable, c’est une bataille avec soi-même. Une manière d’essayer de comprendre la vie, la mort, pourquoi sommes-nous là ? Quel sens donner à l’existence ?
    Ce que j’ai appris sur les hommes et le monde je l’ai appris dans les grands romans.

    Écrire un roman c’est une aventure — c’est une hypothèque consentie pour des mois, pour des années quelquefois — sur votre tranquillité, sur votre insouciance : on a toujours l’esprit plus ou moins occupé.

    Écrire m’aide à vivre, à réenchanter le monde. Ce n’est pas un refuge ni une échappatoire mais la possibilité de trouver quelque chose qui fasse sens face aux troubles, aux égarements de notre époque. Les artistes que j’aime et qui m’aident à surmonter les problèmes de l’existence, sont ceux qui transforment l’ombre en lumière. La beauté et la poésie sont des résistances possibles.

    R.Wouters

    Au milieu de la maison, dans la lumière de la fenêtre, assise à mon bureau ou plutôt accrochée à ma table comme l’huître à son rocher, entourée de livres, de papiers, de chapitres, d’images et de stylos, j’explore de nouveaux territoires narratifs, l’écriture de ce roman en diptyque m’apprend beaucoup.

    Tandem stylo-carnet

    Début janvier mon ordinateur a – lui aussi – décidé d’hiberner, mais pour longtemps, la carte-mère a lâché. Avant de me précipiter sur une nouvelle machine, j’en profite pour reprendre l’écriture à la plume, au stylo-plume précisément. C’est plaisant et inspirant.


    Courbes, arabesques, espaces libres, ma plume glisse avec douceur sur le papier et j’assiste à la naissance de phrases qui échappent à ma volonté, des mots s’inscrivent malgré moi sur la feuille. Ces lignes deviennent paragraphes, certains m’apprennent ce que je ne savais pas, la plume me guide.

    Je suis ravie de ce contact avec le papier, j’aime l’odeur de l’encre fraîche, je remarque que l’utilisation du stylo plume améliore ma concentration et ma créativité, il m’offre une sensation plus personnelle et intime de mon travail. Et, ce qui n’est pas négligeable, avec cet outil j’ai une meilleure posture.

    L’écriture est un dessin, souvent un portrait, presque toujours une révélation.

    Colette

    R.Wouters

    Quand j’arrive au bout d’un long cheminement, j’emprunte l’ordinateur de mon compagnon, pour réviser, épurer, corriger. Comme instrument de création, le stylo plume est parfait, mais comme instrument de correction la machine est très utile.

    J’aime bien l’idée de la littérature comme un océan, dans lequel chaque livre, qu’il soit publié ou qu’il reste inédit, est pareil à une bouteille à la mer, lancée au hasard des vents et des courants, et qui porte parfois son message à l’autre bout du monde ou à l’autre bout du temps.

    J.M.G. Le Clézio