Marchés de Noël : bonnet ou sandales ?

Ce week-end nous avons fait le Marché de Noël de Baden, sous un temps clément et chaleureux. Dimanche nous avons déjeuné en compagnie d’artistes et d’artisans, présents ces deux jours, nous avons tenté de réenchanter le monde autour d’une délicieuse soupe de légumes et de succulents chocolats offerts par le Père Noël.


Une autrice jeunesse nous a lu un poème touchant sur les fourmis, extrait d’un de ses ouvrages sur les animaux. Le monde, vu d’une perspective de fourmi, ne raconte pas la même histoire…

À l’extérieur, le ciel d’un bleu azur et une température évoquant l’été indien, incitaient plus à flâner sur la côte qu’à déambuler dans une salle fermée ; certains se promenaient en tee-shirt. Pas de bonnet, moufle ou lainage en vue, seules nos décorations et nos serre-têtes ornés de rennes, de rubans rouges ou de figures du Père Noël rappelaient que nous étions bien à un Marché de Noël.

Peut-être que Noël ne sera plus qu’un souvenir enneigé ; demain nous nous retrouverons en maillot de bain sur la plage, les sapins décorés de guirlandes cédant la place aux parasols. Il y a deux ans, nous grelottions, les mains dans les poches, sautillant d’un pied sur l’autre pour nous réchauffer.
L’année prochaine, si tout va bien, si le ciel ne nous tombe pas sur la tête, je commencerai les Marchés de Noël en décembre, je laisserai novembre à ses humeurs estivales.


Qu’en pensent nos sapins qui chérissent tant la fraîcheur automnale ? Qu’en pense le magnifique Terre-neuve qui nous a honoré de sa présence ; lui aussi avait quelque chose à chuchoter à l’oreille du père Noël : un désir de neige, d’une saison plus froide, digne des contes d’Andersen, de Dickens, de Barrie ; d’un automne aux refrains d’antan, où chaussés de bottes nous courions chercher le houx, le gui et des fagots de bois pour faire crépiter « un bon feu » dans la cheminée.


Ce fut un grand réconfort d’écouter les lectrices et les lecteurs, leurs retours de lectures, ça rassure sur l’utilité d’un travail solitaire, de longue haleine.
L’attachement de certains pour « Louison » m’a profondément touchée, ils m’aident à garder le cap ; cette année les Salons du livre et les séances de dédicaces ont été moins fréquentés.

J’ai noté les impressions de chacun et de chacune, et promis que le deuxième tome serait livré par le facteur, directement dans leur boîte aux lettres, rien de tel que le messager du village pour embellir la journée.

Il y a encore de nombreux lecteurs et lectrices, jeunes et moins jeunes, les enfants sont toujours en quête d’histoires et d’expéditions imaginaires. L’un d’eux a acheté un livre au Marché de Noël d’Arradon, l’a dévoré dans la semaine, et est revenu en chercher un autre au Marché de Noël de Baden. Qui dit que les enfants ne lisent plus ? Que les réseaux sociaux sont la seule porte pour des rencontres littéraires ?

Nos contes enroulés et ficelés ont fait des heureux, enfants et adultes… presque plus adultes, la magie de Noël opère toujours.

Le dimanche 8 décembre, nous serons sur notre île à l’occasion du marché insulaire, et le samedi 14 décembre, ce sera au tour du Marché de Noël de la commune de Séné, où nous nous réjouissons de retrouver nos amis créateurs de féeries.