Dédicace à Vannes, la veille de la nuit de Samhain

Promouvoir un livre : Mon expérience à Vannes

Mercredi dernier, j’ai fait une séance de dédicace à Vannes, pour promouvoir mon livre intitulé : « La nuit des flambeaux « . Cette histoire raconte les préparatifs du 31 octobre par une communauté secrète. À travers une gazette saisonnière et conviviale, on découvre les activités d’un peuple invisible vivant aux abords d’une vaste forêt, non loin du domaine abandonné des « Tant-Valoin », illustres explorateurs botaniques.


La magie des rencontres littéraires

Le temps était agréable, une journée ensoleillée, la libraire m’avait placée à l’extérieur, en face d’un splendide platane paré des couleurs de l’automne. Sur la petite place, des personnes lisaient sur les bancs, créant l’atmosphère parfaite pour échanger avec les passants et, si l’envie leur prenait, acheter mes livres. Bien que j’ai vendu peu de livres, la journée a été marquée par des rencontres charmantes et joyeuses, des échanges chaleureux.

Des jeunes Espagnoles en voyage en Bretagne se sont arrêtées, séduites par la rencontre avec une autrice française. Je ne réalisais pas que le simple fait d’avoir écrit quelques ouvrages puisse éveiller une telle admiration. Un échange de sourires dans un joyeux mélange de français, d’espagnol et d’anglais, entrecoupé de langage des signes de part et d’autre, surtout de ma part. Des sourires et un échange plein de ferveur, un véritable enchantement, à conserver précieusement en mémoire pour les jours de doute et de grisaille.

Un homme de grande taille est apparu, entièrement vêtu de noir, une canne surmontée d’une tête de mort à la main, un adorable ours en peluche à la boutonnière. Il s’est arrêté devant mes livres, affichant un air amusé et malicieux. Il m’a raconté des anecdotes très drôles sur halloween, m’a donné des conseils pour évider au mieux une citrouille, il m’a complimenté sur le choix de mon potiron, que j’avais mis en décor. Un conteur de légendes a enrichi ma « Nuit des flambeaux », de sa présence distinguée, lui donnant ses lettres de noblesse.


Un couple et leur petite fille ont exprimé leur enthousiasme à la lecture du résumé de Minipatte, une minuscule araignée qui quitte le grenier pour s’aventurer au rez-de-chaussée et participer à la fête de Noël. « C’est merveilleux cette imagination, comment peut-on vous suivre, notre fille va grandir, si vous écrivez d’autres histoires, ce serait un plaisir de les découvrir… « 

Un professeur d’université de Lyon, de passage à Vannes a été intéressé par Louison et ses amies. Il travaille sur un sujet concernant la chevelure des femmes. Ai-je mentionné leurs cheveux dans le premier tome ? Dans le second tome ? Des femmes, certes, mais leurs cheveux, pas vraiment. Mes héroïnes ont d’autres soucis, mais vous avez raison, cher professeur, elles prennent parfois plaisir à se coiffer pour se sentir belles. Pour se rendre à un bal ? Peut-être… Il n’y a pas que Cendrillon qui raconte l’histoire d’un grand bal. (Un bref aperçu du tome 2, qui sera publié très prochainement).

Un photographe m’a immortalisée entre les échafaudages, et la librairie entourée de vieilles pierres, séduit par l’atmosphère du lieu. J’avais noué ma cravate à la manière d’Harry Potter, ou plutôt d’Hermione, pour attirer l’attention des passants et leur recommander la lecture de ma « Gazette de Kelfennin« , tout en les invitant à allumer les flambeaux pour la nuit du 31.


Un couple s’est arrêté devant ma table, impressionné par le nombre de livres que j’avais écrits : « C’est vous qui avez écrit tout ça ? C’est formidable, bon courage. » Je les ai remerciés pour leur soutien, pour ce travail de l’ombre qui ne se révèle que lors des séances de dédicaces ou des Salons du livre.

Puis elle est apparue, une petite dame accompagnée de sa fille, évoquant la dame au caddie du tome I de mon roman : « Les souvenirs oubliés sont-ils perdus à jamais« . Elle s’est arrêtée pour parcourir « Louison », a étreint le livre comme un précieux trésor et l’a emporté. Si elle avait été la seule à acheter mon roman, j’aurais malgré tout été comblée. « Louison » l’a captivée au premier regard, son visage s’est éclairé ; peut-on parler de coup de foudre pour un livre ?
C’est pour cela que j’écris : pour éveiller cette passion, cette étincelle dans le regard de mes lectrices et lecteurs.


Née en octobre, je suis une enfant de l’automne, ce mercredi j’étais dans mon élément, baignée par la douce lumière du jour, dans la joie du partage.

C’est cela aussi, une séance de dédicace.