Fais un vœu…

« Seul vole celui qui ose voler… »


Le passage d’une année à l’autre…

Que puis-je souhaiter (me souhaiter) pour cette nouvelle année ? J’ai envie d’arrêter de regarder ce qui enlaidi la vie ; d’arrêter d’écouter ceux qui condamnent la vie ; j’ai envie de me relier aux arbres, aux fleurs, aux animaux, de dire oui au jour qui vient, au temps qui passe, de me dire oui à moi-même…
Pas de résolutions intenables non plus, mais plutôt…

Qu’est-ce que je fais déjà qui est satisfaisant ?
Qu’est-ce que je fais qui est insatisfaisant ?

Comment je peux réorienter mon gouvernail pour aller vers le mieux, pour prendre une direction qui irait vers le mieux…


« On change de jour tous les jours, rappelle avec profondeur le philosophe Nicolas Grimaldi. Mais, une fois par an, un jour advient comme autre chose qu’un jour de plus. Ce jour singulier où l’année vire, comme le temps change ou la chance tourne, celui où le calendrier scande un avant et un après, nous l’appelons, sans trop savoir ce que nous en attendons, le Jour de lan.
Nous le fêtons comme la césure décisive qui ouvre un temps à soi, qui est aussi commun à tous.

La veille de ce jour-là, demain, c’est l’an prochain. Le temps d’un jour, l’an qui vient cesse d’être lointain. L’existence se réinvente et se projette hors d’elle-même à l’horizon de ce jour singulier autrement que tous les autres jours de l’année. La vie sociale se suspend à l’axe de cette promesse de renouveau.

Chacun y accroche pêle-mêle son pesant d’espérances, de craintes tues, et ses aspirations les plus intimes. Mais comme ces coquillages vides qu’on croit un instant habités par le son de la mer, chaque passage à la nouvelle année s’accompagne d’un bruit de fond auquel les hommes redeviennent vite, étrangement vite, sourds et étrangers. En tendant l’oreille, chacun peut en percevoir, aux heures où janvier chasse décembre, la rumeur inquiète au fond de lui-même.
Qu’ai-je fait des années qu’il m’a été donné de vivre, et particulièrement de la précédente ? Serais-je prêt à les revivre toutes de la même façon ? Que puis-je désirer d’autre, de réellement personnel, pour celle qui vient, encore ouverte à tous les possibles et qui n’est pour l’heure associée à rien de précis, ni d’irréversible ? De quel souhait, de quel vœu, si l’on en suspend provisoirement tous les cadres traditionnels d’appréhension, la nouvelle année peut-elle pour moi devenir l’occasion et la promesse ? »

Extrait du livre de Stéphane Floccari, « Nietzsche et le nouvel an » (Encre marine) – Les Belles Lettres.

Meilleurs vœux à vous tous, qui passez…

Rire souvent et sans restriction ; s’attirer le respect des gens intelligents et l’affection des enfants ; tirer profit des critiques de bonne foi et supporter les trahisons des amis supposés ; apprécier la beauté ; voir chez les autres ce qu’ils ont de meilleur ; laisser derrière soi quelque chose de bon, un enfant en bonne santé, un coin de jardin ou une société en progrès ; savoir qu’un être au moins respire mieux parce que vous êtes passé en ce monde ; voilà ce que j’appelle réussir sa vie.

— Ralph Waldo Emerson (1803-1882)


 

Par Marie an Avel

Autrice indépendante. J'écris et je publie des livres illustrés : jeunesse, adulte, livre audio.

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