Après un hiver de froid et de givre, les grands vents de l’hiver sont revenus, ils sont revenus en force, redoublant de puissance. Des ululements et des feulements surgissent de toutes parts, ils soulèvent et courbent les arbres, malmènent les oiseaux. Secouée de bourrasques l’île se blottit derrière les pierres les plus ancrées dans la terre.
« Le vent soufflait avec une incroyable force. Dans ce pays du bout du monde les grands vents de l’océan étaient craints. Ils portaient avec une puissance accrue la grande voix de la mer. Et quand, dans les sombres nuits des hautes falaises les vents se levaient et libéraient leur insolente fougue, les âmes du pays d’Arkhaï se cachaient. »
— Maa, extrait du conte « les cavales de feu »