Pour la rentrée et toutes ses promesses d’amélioration d’une vie meilleure pour tous, j’ai eu envie de partager cette réflexion du philosophe D.Guénoun que j’ai trouvé au hasard de mes pérégrinations sur le web ; ses mots m’ont touchée… Je ne dis pas que je suis en accord avec tous ses articles – que je n’ai pas lus d’ailleurs – mais celui-ci a une résonance toute particulière.
[…] Seule la solidarité planétaire sera apte à traiter la misère du monde. Nous devons renoncer à une part de nos avantages pour les partager. Et simultanément, nous devons remettre en cause le système de domination marchand, qui est la priorité du vendable et de l’achetable sur tous les autres modes d’échange humain – pour réévaluer le don, le troc, le sens et le service. Assurément il existe une caste de profiteurs – mais leur domination ne tient que parce qu’un grand nombre de vivants accepte d’en dépendre, et que la très fastueuse domination sait distribuer de micro-dividendes de son faste. Il faut que la population des humains se convie à une solidarité intégrale, sans exclusive, afin de repenser et de redistribuer la vie commune et ses biens. Il ne s’agit pas de sacrifice, mais de joie du partage. C’est du bonheur que l’on veut – et il ne se trouvera aucun bonheur dans des parcs cernés par des murs avec miradors.[…]

[…] aimer, aimer à nouveau, aimer sans réserve, sans borne, sans trêve. On ne sait pas encore le dire dans une apparence moins mièvre. Peu importe. Qui a jamais senti l’amour (chacun, tous) sait ou savent qu’aimer est une non-mièvrerie absolue, une force invincible. Il faut ressaisir la valeur d’aimer comme étendard, même commun, même politique. […]
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https://denisguenoun.org/2016/08/06/preceptes/